jeudi 27 octobre 2011

2011 année de transition ; 2012 année du renouveau ?

Çà fait belles lurettes que je n'ai pas écrit sur ce blog... Désolé pour ceux qui y avaient pris goût à une époque, mais la vie est faite de cycles et fin 2010 a été pour moi la fin d'une époque avec deux acmés essentiels : mon titre de Champion du Monde et la naissance de ma fille Maëlle.
Il m'a fallu toute une année pour digérer tout çà et me redécouvrir une envie profonde de repartir au combat. La compétition en parapente me botte, un point c'est tout ! J'ai envie de gagner, pourquoi ne pas me l'avouer ?

Si 2010 a été pour moi "l'année-clé", 2011 le sera très certainement pour ma discipline. Avec l'abandon des "voiles libres", notre microcosme de compétiteurs a été forcé de faire son deuil des guns dans leur forme actuelle. Comme dans tout deuil, au début nous n'avons vu que ce qui allait nous manquer (vitesse, glisse, liberté accrue de choix tactiques). Puis le temps nous a aidé à voir que la vie continuait et que nos désirs étaient plus forts. J'y vois un parallèle avec ma situation de 2010 : rebondir après une période faste.
Certains ont sans doute découvert cette problématique, moi je la connaissais déjà...


Aujourd'hui, j'ai fait le tour de la question du matériel et il me semble que nous n'y perdons pas tant que çà !
Par exemple, nos nouvelles voiles vont planer aussi bien que les guns de 2011, c'est quasi certain... mais elles seront moins sujettes aux cravates... Nous n'irons plus jamais à 70km/h, mais y allions-nous si souvent que çà avant ? Et étions nous sereins à ces vitesses ?
Je peux me tromper, mais je parie volontiers quelques bières que nos futures IP6 et R12 homologuées seront très exploitables à leurs vitesses maxi, car c'est cela qui fera la différence avec les autres voiles (les concepteurs vont chercher un compromis de stabilité maxi à ces vitesses auxquelles auront lieu la plupart des rentrées au goal...).

Bien sûr, l'être humain n'aime pas l'incertitude et le compétiteur probablement encore moins, car elle le gêne dans la définition d'objectifs clairs et atteignables... C'est pourquoi dans cette période automnale, je me suis centré sur le reste de mon équipement :


- Ma sellette Gin datait de 2006... elle ne ressemblait plus à rien... je vais m'équiper de la Drifter, un obus made in "Valic-Brothers", qui réduit la traînée du pilote au minimum de ce que permet d'état de l'art actuel.

- Mon Vario-GPS, un Flymaster B1nav, est très bon pour le prix auquel il est affiché. Mais je casse la tirelire pour la Rolls du genre : le C-Pilot Pro. Il me permettra de gérer au mieux les cylindres de grande taille, les espaces aériens et toutes sortes de petits détails qui font gagner en performance en soulageant le pilote cognitivement.

- Et bien sûr, je commence à penser à ma future aile 2012... mais personne ne sait encore qui va le mieux tirer son épingle du jeu parmi les constructeurs, qui triment tous comme des dingues pour présenter leurs meilleures copies à l'homologation EN-D...


Côté préparation physique, j'ai commencé mes montées à Vérel à pied avec la R11 sur le dos et je compte mettre à profit mon temps libre pour m'affûter un tant soit peu pour venir enfin à bout de ma période de "gestation par procuration". Maëlle va avoir un an le mois prochain, ce symbole doit m'y aider...
Côté vol, pas grand chose à me mettre sous la dent ces derniers temps... mais à partir de cette semaine je peux me libérer les vendredi, ce qui va me permettre de voler un peu cet automne. Comme ma future voile devrait avoir un comportement que j'imagine proche d'une R11, il me suffit de voler comme d'habitude pour m'entretenir.


Venons-en à l'objectif de la SuperFinale 2011... celui qui me fait écrire ces lignes !
Il faut d'abord noter le contexte très particulier de cette SuperFinale :
- transition au niveau matériel, inconnue relative...
- période habituelle de repos dans l'hémisphère nord, manque de volume de vol pour les habitants de ce côté de la planète...

Je ne doute pas de mes capacités d'adaptation, mais nul doute aussi que les mieux préparés auront un avantage certain... Donc si j'ai l'opportunité de partir plus tôt pour le Mexique, je serai en meilleure posture pour être performant dès le premier jour de compétition.

Nous n'aurons nos voiles qu'au dernier moment. Peu voire pas de chance de voler avant le déplacement, encore moins en conditions thermiques à part deux ou trois chanceux des région méditerranéennes... ou les habitants de l'hémisphère sud évidement...

Alors d'ici là je vais travailler sur ce que je peux maitriser :
- apprivoiser au mieux mon calculateur de bord
- régler au mieux ma sellette quand je l'aurai
- me faire un physique
- poursuivre le travail mental


Valle de Bravo est une région magnifique, aux conditions fortes et souvent pérennes. Nous devrions voler tous les jours ou presque, dans des gros thermiques et des confluences variées. Les meilleurs seront des "navigateurs de gros temps" capables de faire de bons choix tactiques en conditions fortes. Comme à St André aux récents Pré-Européens, le vainqueur sera celui qui aura fait le moins d'erreurs à la fin des 10 jours de compétition. Je veux être celui-là !

Mes atouts :
- J'ai déjà gagnée et je n'ai donc rien à prouver.
- Je suis conservateur par nature or une VNE à 60km/h ne facilite pas l'attaque.
- Je m'adapte vite à un matériel nouveau or nous n'aurons nos voiles qu'au dernier moment.

Mes faiblesses :
- Je manque de volume de vol (mais je vais en remettre un peu cet automne).
- Je manque de physique (mais je vais faire du dénivelé !).

Allez, je vous laisse, j'ai une petite fille à aller chercher, un CPP à paramétrer et demain une colline à monter (Verel) et un vario à calibrer en vol !...

A bientôt au Mexique...