mardi 23 juin 2009

Chammpionnats de France, Val Louron, Manche 2

Aujourd'hui, grosse manche avec un choix tactique dès la 3ème balise, le col d'Aspin, célèbre pour le vélo et décisif pour nous aujourd'hui.
Jusque là je contrôle la manche, toujours bien placé en haut des thermiques et optimisant mes transitions (le petit vario solario prêté par Julien Dauphin remplit bien son office, merci Julien).
Au retour vers l'Arbison, un groupe de 4 pilotes décide de transiter en direction de la vallée du Louron. Avec Jean-Marc, nous poursuivons un peu sur la crête, mais un deuxième wagon plus important part à son tour vers Val Louron... plus de choix possible, il ne faut pas laisser tous les cadors s'échapper car s'ils sortent, ils gagneront la manche !
Pendant la transition, tout le monde doit se dire la même chose : à quel point sommes-nous en train de nous suicider collectivement ?
En fait, la suite est effectivement hard, car nous nous retrouvons dans un goulet avec presque aucun appui dynamique et des thermiques laminés par 25km/h de brise...
30mn et une bonne 10aine de chaleurs plus tard, je ressorts, suivi par Ludo et quelques autres. Certains comme Maxime sont sortis plus tôt, mais d'autres ont posé.

Enfin remis en selle, je cravache pour recoller. La balise suivante est en face ouest derrière Luchon. J'ai un peu remonté quand je la tourne. Raccrochage derrière Super-Bagnère, en deux fois avec passage sous le vent de la brise pour trouver le bon thermique qui me rammène au plaf. Puis une balise au Lac d'Oo, magnifique, avant la rentrée sur Val Louron, avec petit passage "type canyoning" dans le val d'Isqueiri, chaud !
Enfin, rentrée au goal, je peux pousser le deuxième barreau pour la 1ère fois de la manche !
Temps total, 3h59, à 35mn de Pierre Remy, le vaiqueur du jour.

Demain, ils envisagent une manche de 104km... il va y avoir de la fatigue !

A demain !

Championnats de France, Val Louron, çà envoie !

Bon, la manche de ce lundi est ratée... mais j'ai des excuses !
Bien placé en milieu de manche, je suis en train de recoller, de retour de Super-Bagnère, quand patatras, mon Compeo me lâche, comme l'année dernière. Je le redémarre à plusieurs reprises, mais il refuse de rester allumé. Je connais le pb, il s'agit de la batterie et il n'y a rien à faire. Je n'ai pas de vario de secours, il va donc falloir naviguer au feeling, avec un oeil sur le GPS en mode altitude...

Or je suis à l'est du col de Peyresourde, un endroit difficile car lêché par la brise de Luchon. Je passe un temps fou à chercher le thermique assez resistant qui saura traverser la brise. Enfin, Arnaud Secher me montre le noyau et nous pouvons décaler doucement en direction du col, puis de la face sud, en face de nous. Là, nous trouvons un bon thermique sous le vent (combien, je ne sais pas, évidement...) et nous sommes sauvés... momentanément, comme la suite le montrera !
Ensuite, je m'accroche à la roue d'Arnaud en direction du Pic du Lion. La fin de la manche est un passage sur la station de Val Louron, un peu haut pour être "claqué" en direct.

Ma transition est moins bonne que celle d'Arnaud (pas d'optimisation possible, je paye là aussi l'absence de mon calculateur).
J'arrive avec le groupe qui tient sur un éperon un peu avant la balise. Je remonte un peu en soaring, puis je me jette dans la combe derrière pour claquer la balise. Mais mauvaise surprise, je suis trop court de 100m...
Retour à la case départ. 2h de soaring plus tard, je pose à l'attero, sans la dernière ballise :-(

Cà aurait été un bon feeling de boucler sans vario... mais bon, demain est un autre jour !

A vaincre sans peril...

Bon ben la compète est terminée, la dernière manche a finalement été annulée à cause du vent.
Du coup les positions restent les mêmes.
Je finis donc 8ème et obtiens ma qualification pour la super-finale !
Il reste quand même un petit goût d'inachevé, mais bon l'essentiel, c'est bien d'avoir rempli l'objectif de l'année.
Je vais pouvoir voler décontracté à partir de maintenant !

vendredi 19 juin 2009

PWC Annecy, après 3 manches, du très bon et du moins bon

Salut,

Aujourd'hui c'est "day off" pour cause d'orages (il paraît qu'il y a même une alerte meteo...).
C'est le moment de se poser un peu après trois journées "à fond à fond".

Dimanche dernier, j'avais eu de bonnes sensations lors de la manche annulée. Un petit point entre Français (nous sommes 30 + 2 filles, un record en Coupe du Monde !) me donnait le deuxième temps de la manche derrière Max Jeanpierre, plutôt rassurant.

Lundi annuation.

La première manche validée a donc été mardi, quelques aller-retours le long du lac, un peu comme l'hiver quandil y a un peu de convection en basse couche. Sauf que dès le start, un voile coupe l'activité thermique et nous survivons tant bien que mal tout au long d'un parcours dont lafin pose quasi tout le monde. Je parviens à faire un peu plus que le gros de la troupe et me hisse ainsi à la 11ème place. Yesss.
Seul un pilote, Peter FRAUENSCHUH, fait l'exploit d'arriver au but fixé à Doussard (il adû avoir chaud aux fesses sur le lac !

Mercredi, 2ème manche, le décollage se fait dans l'ordre du classement, je pars donc dans le "Top 20", ce qui me permet d'être au start assez tôt. Un premier faux départ (je me sens trop seul pour faire la course) puis je repars avec quelques pilotes (Nico Rieusset me servira de poisson pilote un bon moment, merci Nico !). La manche est pauvre tactiquement, en dehors du choix du start, et le placement est prépondérant. Je fais quelques erreurs en sous-estimant l'importance du vent de SO à plusieurs reprises, mais rien de grâve. Je rentre à Doussard en 1h19. Aljas écrase la manche avec 1h12. Maxime Bellemin, parti devant en estimant les "leading bonus" à leur juste valeur, se hisse à la 2ème place malgré son temps d'1h20. Demon côté, le compromis n'est pas mal car j'obtiens une bonne 7ème place... re-Yesss.

Jeudi, hier. Au matin, 7ème au classement général, j'ai du mal à rester serein... Je me fixe comme contrat d'assurer tout en rentrant bien placé. Si la course est "standard" je dois rentrer dans le gpe de tête pour faire 900, rien de plus.
Rapidement, je me rends compte que je ne suis pas dans le coup. Je ne monte pas très bien en thermique et plus grâve, je recommence à quitter mes thermiques un peu tôt, en tablant sur mes qualités de cheminement... dans mes objectifs 2010, il faudra à tout prix que je me rassure sur mes capacités à monter en toutes circonstances !
Au point dûr de la manche, St Jorioz, je colle à mon objectif de rentrer avec le groupe... je vais donc me "tanquer" avec le gros de la troupe au bien nommé Roc des Boeufs. Sortie pénible, mais je suis à nouveau dans le groupe au moment de la transition vers Planfait (pendant ce temps, Stephan Wiss, que je n'ai pas vu, a raccroché le Verrier et s'envole vers la victoire, écrasant au passage les points de ses adversaires...).
Moi je reste sur mon schémas de poursuite de ce que je crois être le groupe de tête, mais le raccrochage des Dents de Lanfont a raison de mes ambitions... décidément ce thermique, ce n'est pas mon fort... Evidement, je quitte à nouveau mon thermique un peu tôt, en direction du Parmelan, que je raccroche bien, grâce à un thermique qui me sauve la mise...
A nouveau dans la course pour rattraper quelques pilotes, je cravache en emmenant un groupe d'attardés derrière moi. Après la balise du Parmelan, j'évite le relief en cheminant sous une rue de nuages, mais au moment de franchir la vallée du Petit Bornand, je me "couillemollise" à cause d'une hypothétique rentrée de sud en basse couche et oblique à droite pour aller chercher un thermique à l'angle NE du Parmelan, que j'espère alimenté par les mêmes rentrées de sud.
J'entraîne une bonne partiedu groupe avec moi, Martin Bonis à mes côtés. Cà merche, mais nous voyons les autres foncer droit sur le trait et nous gratter 5 mn !!!
La fin de la manche est un plané accéléré et turbulent jusqu'au but, près de Bonneville.
Bilan, cata ! Je boucle en 2h08, loin des meilleurs, à cause d'une fébrilité et de manque de confiance dans mes choix, très probablement à cause de cette 7ème place à défendre.
Mais rebondissement à l'arrivée, Stephan Wiss, est arrivé tellement tôt que même le deuxième marque moins de 850 pts. Du coup, personne à part lui ne gagne énormément avec cette manche... et je ne perds qu'une place au général !

Demain, peut-être un dernière manche, soit à Annecy si le nord n'est pas fort, soit à Montlambert si il est plus présent.

J'essaierai de publier un petit message demain soir après cette dernière manche décisive pour mon objectifde la saison, la qualification pour la Super-Finale de la Coupe du Monde.

A demain

jeudi 11 juin 2009

PWC Annecy, J-2

Salut,

Une semaine de battement entre deux Coupes du Monde, c'est court !
Remarquez, entre les Pré-Européens et la Coupe du Monde turque j'avais eu 3 jours, alors...
La petite sinusite attrapée à Denizli en fin de semaine dernière semble commencer à me laisser tranquille, je vais pouvoir attaquer la semaine qui vient avec l'énergie requise pour un pareil événement : une Coupe du Monde chez nous, en France !!!

Le plateau est très relevé, plus encore qu'en Turquie. Presque tous les meilleurs mondiaux seront là.
Nous serons plus de 30 Français (un record ?) avec les avantages et les inconvénients de connaître le terrain de jeu.
On pense toujours aux avantages évidents (savoir où sont les déclenchements thermiques, connaître les écoulements, les plafonds habituels, les finesses de rentrée au goal etc...), mais on oublie les inconvénients (enfermement dans des schémas, des routines, manque d'analyse, d'ouverture d'esprit, position de favorit créant une pression psychologique, à laquelle il faut ajouter le plublic, les proches, les sponsors voire pour certains les medias, tous "nous attendent" forcément lors d'un tel événement...).

Bref, l'excitation que tous les pilotes français doivent ressentir comme moi à la veille de cet événement particulier, ne doit pas nous faire perdre de vue l'objectif que tout sportif doit avoir en tête :
faire de son mieux sans forcer son talent.

Samedi, je serai à la Forclaz pour un petit vol d'entraînement. Inscription le soir et première manche dimanche.

A suivre sur http://www.talloires2009.org/ ou www.paraglidingworldcup.org/

samedi 6 juin 2009

PWC Turquie, 5ème manche annulée

Hello,

Aujourd'hui, le nord annoncé faiblissant n'a pas daigné nous laisser jouer... Les organisateurs nous ont montés au déco du haut dans un premier temps, puis nous ont redescendus à celui du bas pour nous abriter de ce nord têtu.
Une manche de 64km est lancée. Je décolle assez tôt, car nous sommes appelés par ordre de classement sur ce déco trop petit pour tout le monde.
Bien m'en prend car je monte assez rapidement dans un thermique qui se révèle de plus en plus fort et tordu. Du thermique sous le vent typiques, trèèèèèès fort !!!
Les voiles sont tordues dans tous les sens, certains montent comme des balles avec la voile fermée ! Je m'accroche et tiens ma voile dans ces conditions limites, accompagné dans la grappe par Jean-Marc et Charles, que je vois eux aussi se faire tordre !
Au dessus, de 2400m, çà se calme, le thermique s'élargit et nous monte encore de 400m. Mais là la manche est annulée. Ceux qui ont décollé après nous se font encore plus chahuter. Le déco est allimenté par derrière... ce n'est pas raisonnable, sage décision.

Du coup je m'éloigne en plaine, puis je décide d'enrouler à nouveau car la masse d'air me semble saine loin du relief. Une Mac part en direction de la dernièrre balise, un décollage de l'autre côté de la vallée. Devinez quoi ? Il est orienté... nord !
Jacques, la Mac, une Niviuk et moi faisons cette balise sans difficulté. J'arrive avec Jacques un peu plus haut, ce qui me permet d'aller checher plus haut sur l'arrête au dessus du déco, et PAN ! Un +6/+7 nous y attend, que nous enroulons tous les deux sur la tranche, un régal comme rârement j'en ai eu !

Re-plaf à 2900 et feu vers l'atterro qui est à finesse 10. Nous sommes contrés par un NE à 15km/h, mais çà porte pendant un moment, finesse vers 12-13. Puis vers 2400, retour dans la masse d'air "moin s cool". Le flux est canalisé en NNE, puis N dans les basses couches, aucun espoir d'être aidé par une brise vaincue par le météo... Il va falloir la jouer fine.

Jacques et moi avons fait le trou, mais nous risquons de fait de faire "un trou" ! Une carrière à l'ouest de Denizli nous sauve avec un +3 qui nous remonte à nouveau à 2800. La finesse requise au goal est maintenant de 5-6. Cà semble raisonnable de penser qu'on rentrera, malgré ce nord à 20km/h.
Et bien que néni ! A nouveau, le passage dans la basse couche nous plombe, finesse 3 accéléré à 60km/h, çà calme !!!
Jacques optimise et rentre avec une laisse de chien plus large que la miennne. Moi je finis à 1km de l'hôtel. Petite marche à pied et me voici !

Bon c'est l'heure des bilans de cette semaine. Du bon et du moins bon pour moi.

Le bon :
- les trois premiers jours, j'ai volé "à ma main", mieux que l'année dernière car je n'ai pas cherché à prouver quoi que ce soit. Quand j'ai commis des erreurs, je n'ai pas perdu la tête. Tout juste une petite tendance persistante à quitter les thermiques un peu tôt.

Le moins bon :
- Le quatrième jour, retour de "l'ancien Yann", je suis rapidement frustré par mes moindres erreurs, je reste longtemps figé sur mes choix tactiques, je manque d'analyse et de souplesse dans mes raisonnements... Pô bien !

Mon classement final est équivalent à mes bonnes étapes de PWC de l'année dernière, mais la manière est bien meilleure : je suis régulier. Je boucle tous les jours, entre 2' et 21' du premier.

La qualif pour la Super-Finale m'échappe pour cette fois, de peu.

Rendez-vous à Annecy dans 8 jours, çà va envoyer du bois !!!

vendredi 5 juin 2009

PWC Turquie, 4ème manche, pas dans le coup...

Hi all !
Dégouté, aujourd'hui j'ai mal volé. Je n'y étais pas...
La manche était une ballade en bordure de plateau avec une longue promenade en plaine, le tout avec des plafs vers 2200 et du vent de NE très présent au dessus de 1700m, mais sensible en bas sous forme d'un mélange avec la brise, donnant en moyenne un NO en basses couches.
Ce petit point météo est important, car c'est la masse d'air qui m'a le plus gêné aujourd'hui... à moins que ce ne soit mon énervement en l'air, à voir...
Bref, après une grosse chaleur après le déco (Eric et moi ne touchons un thermique que très loin et très bas devant le déco du bas), je fais un premier plaf vers 1500, altitude de la couche d'inversion qui bloqie plus ou moins le NE. Deuxième thermique en compagnie de ce qui sera le deuxième groupe.
Le premier groupe est bien placé au nuage, nous aussi, mais 3km derrière.
Je ne m'énerve pas car les conditions sont très difficiles avec ce vent de NE et les confluences un peu "bizares" peuvent faire de grosses différences. Donc du placement, du placement et rien que duu placement. Une ligne de cums en arc de cercle, typique d'une conflu, m'attire sur ma droite. Je quitte mon groupe avec une U4 et une Mac orange (toujours le même gars depuis le début de la compète, faudrait que je l'identifie un jour celui-là !). Bonne option au début, car nous montons au nuage sans trop enrouler et çà porte bien... jusqu'au bleu qui nous attend ensuite !
Du coup je décide de me replacer sur ma gauche et je me retrouve à l'arrière du deuxième groupe, j'ai donc un peu perdu dans mon option... Pendant ce temps, l'U4 continue le chemin "au large" et y gagne pas mal en altitu de, mais en perdant du temps... pas mieux ?
Je croise le groupe de tête à 4km de B1 et je les trouve bien bas et bien énervés... Moi aussi d'ailleur, car 8km de retard, çà ne me plaît pas du tout (orgueil quand tu nous tient).
Je rejoins les derniers du deuxième groupe sur la B1, où un thermique faible nous attend. Je n'enroule pas et décide de me remettre en chasse sur le retour.

Mauvais quart d'heure :
Le retour est une sale séance de toboggan sur des vagues descendantes de NE bien pourri. Je pousse le 2ème barreau et j'ai 4 à 6 de finesse malgré mes 60km/h GPS... décidément quelle masse d'air de M...
Enfin un thermique digne de ce nom, je l'enroule et obtiens un honnête +2. Tout à coup je croise le noyau... énorme ! Ma voile est littéralement jetée en attaque oblique à l'extérieur. Je la retiens en hallucinant ! C'est quoi ce bins ? J'insiste et retrouve le thermique, mais pas le noyau... grrrr
D'autres voiles semblent bien monter pas loin, deuxième barreau et je les rejoins. C'est le thermique que le groupe de tête a enroulé tout à l'heure avant de tirer dans la plaine. Yesss.
Plaf avec Franck Perring en ligne de mire au dessus, qui fignole. Je quitte le thermique un peu plus bas pour lui emboiter le pas vers la plaine. Ce sera une erreur...
La transition sur la plaine est pas mal au début, mais en repassant sous l'inversion des 1700, çà se met à dégueuler. Finesse 8 en étant poussé ! "Faut pas pousser" :-(
Arrivée de l'autre côté de la plaine en queue de peloton de chasse (je n'arrive décidément pas à remonter mon retard !). J'enroule pas mal. Des pilotes me rejoignent, dont un gars en proto Swing rouge qui m'a impressionné les jours précédents, autant en plané qu'en thermique. Ce sera un bon lièvre...

La suite vers B3 est ma meilleurs branche du circuit. Je navigue à ma main, en choisissant de m'arrêter, de changer de ligne ou bien de flotter. Le gars en Swing et moi sommes les meilleurs de notre groupe.
Arrivée au relief, je trouve un thermique à l'écart du groupe, qui me décale gentiment vers la balise. Je claque B3 dans mon dernier tour de thermique et me retrouve bien placé, juste derrière les deux meilleurs de mon groupe.

La branche vers B4 est face au vent, NO en bas, NE en haut. Il faut avancer et se placer, devant le groupe de tête est au nuage au dessus du plateau et semble déjà filer vers le plané final. Le deuxième groupe est toujours en avance sur nous, mais seulement d'un thermique 1km devant nous au dessus d'une combe.
On raccroche aussi, le thermique est tordu mais je senns que j'ai enfin le bon rythme. Problème, je le quitte encore un peu tôt en pensant que j'ai raccroché la conflu. Mais je vise trop à droite et je la perd :-(
Viscosité mentale ou trop têtu ? Je garde ma ligne, puis accepte d'obliquer à gauche, mais de 45° seulement... (en plus, j'au déjà fait cette erreur plus tôt dans la manche...) Bref, la Boom6 qui était à ma gauche 50m plus haut et qui raccroche la conflu, se retrouve 500m plus haut un ppeu plus loin ! Quand je réagis et me replace vraiment, il est trop tard, le trou est fait.
Je pousse encore fort dans une dégueulante de NE et çà remonte sous le nuage suivant. Je freine la voile sans tourner, car le goal n'est maintenant plus qu'à 9,5 de finesse (en passant par B4 et B5). J'avance ainsi en essayant d'attraper les thermiques sous les deux nuages qui sont sur ma route. Cà ne marche pas terrible et la finesse requise augmente... grrrrrrrrrrr...
Je tourne B4 et je'attaque la dernière branche avec le vent au portant. Le sol défile vite, je suis de plus en plus bas... il va falloir enrouler !
Enfin un petit thermique me permet de gagner 300m, je repars avec finesse 6 pour la B5. Au début, çà remonte encore !!!! Je vise les calcaires de Pamukkale qui me barrent l'accès à B5. Yes, çà porte bien. Je claque B5 et fais 1/2 tour vers la ligne. Cà passe, un peu bas quand même !

Bilan, 3h55, à 23mn du 1er => à la ramasse complet !

Mais demain est un autre jour !!!

mardi 2 juin 2009

PWC Turquie, 3ème manche, ouf !!!

Hello !
J'ai frisé la correctionnelle aujourd'hui ! La manche annoncée est une course sur les reliefs de 111km dans le sens du vent.
On nous prédit une manche facile. En fait je décolle tôt et je comprends assez vite qu'il n'en sera rien... je n'arrive pas à passer l'inversion de 2000m !
Je bataille un moment, sans me rendre compte sur le coup que je commets l'erreur de papilloner d'un thermique à l'autre au lieu d'essayer de garder un +0,5 qui serait peut-être salvateur. L'heure entière dédiée au start passe ainsi et je me retrouve à l'heure du départ à 2km du cylindre et à 1500m, c'est à dire sous le déco !!!
Cà commence donc très mal et nous sommes une 20aine dans cette situation. Tout le monde décide quand même d'avancer vers le start. Certains s'écartent du relief et semblent s'enfoncer sur le plateau. J'enroule tout ce que je trouve car le sol n'est qu'à 100m... Le soleil, qui s'était caché derrière de vilains cirrus, revient. J'enroule enfin un +2. Une partie de la meute qui a fait le start repasse par ce thermique. Le groupe de tête n'a même pas besoin de s'y arrêter, 500m plus haut, on doit avoir un autre point de vue sur la situation ;-)
Je passe la satanée inversion des 2000, je me fixe alors un plancher pour mon vol, ce sera 1900 et je suis généreux !
La masse d'air s'améliore et je commence à choisir mes thermiques. Devant, 100 pilotes me balisent les thermiques, mais 70 d'entre eux sont à au moins 6km de moi, donc sans intérêt pour mon placement immédiat.
Je fais mon premier vrai plaf peu avant de revenir au décollage (B2), c'est un bon 2700.
Cà y est, je me sens en selle. Je jette un oeil à la distance au goal : 100km, j'ai le temps, pas besoin de s'affoler.
Jusqu'à B3, une balise en plaine un peu délicate, je tente d'utiliser au mieux mes régimes de vitesse et mon placement, çà marche, je recolle le 3ème groupe au nuage avant la transition vers la plaine.
Bonne ligne, je claque la balise entre le 3ème et le 2ème groupe. Je crois reconnaitre Nico à l'arrière de ce groupe. le raccrochage est un peu moins bon, j'enroule un +2/+3, mais le groupe m'échappe, ils semblent plus efficaces.
A nouveau au plaf en route vers B4, une ville à 20km au sud, je me mets à cheval sur une conflu géniale, un peu décalé à gauche de la ligne du 2ème groupe. Cette fois je les recolle un peu avant de partir en plaine vers B4.
J'ai en vue le groupe de tête qui a déjà claqué B4 et semble opter à nouveau pour le chemin le plus court vers le relief. Il y a un coup à jouer car les thermiques sont faibles mais nombreux. J'aime ce genre de situations de poursuite ou il faut rebondir de groupe en groupe. Cà marche encore. Urban, qui reviens de je ne sais où, semble lui aussi motivé par ce genre de saute mouton... mais par le bas ! Je le laisse jouer, mais garde un oeil sur lui au cas où il sorte un gros thermique.
Russel est à mes côtés avec un proto de R10. Le plané a l'air équivalent à la R09 entre 40 et 60km/h, mais il semble moins se faire chahuter dans les turbulences, à suivre...
Le groupe de tête semble accélérer d'un cran, il est vrai que les thermiques ne manquent pas et que les options de chemminements sont nombreuses : au large, plus près du relief, collé au relief, et puis différents choix d'altitude possibles.
Je tire mon épingle du jeu en rebondissant à distance intermédiaire du relief, dans de très bons varios, mais rendus violents par le vent qui est plus fort ici. L'axe du vent est à 45° par rapport au relief et nous pousse vers l'avant, ce qui rend la chose encore plus technique. Urban est toujours en vue devant et plus bas, ce gars-là a une sacré confiance, d'autant que je sens que l'étage bas est très risqué du fait des thermiques moins forts et lêchants.
J'ai bien fait de garder un oeil sur lui car un peu plus loin, il sort un bon thermique. Je fonce sur lui et j'arrive à sa hauteur pour faire avec lui les deux derniers tours. Devant, le groupe de tête semble irrattrapable. Tant pis, car il faut maintenant assurer ses plafs et en sortit un bon dernier sur l'un des derniers promontoirs, avant le glide sur la plaine.
Dernier passage à niveau au bout du relief. Avec Urban, nous rejoignons Jacques, Didier, Eric et quelques autres qui cherchent à prendre un peu de gain avant de se jeter.
L'ombre arrive et menace de couper la convection. Du coup le groupe fuit en direction du goal, départ finesse 11. Cà me semble presque suicidaire ! J'y vais quand même, car il je vois une Niviuk plus loin et plus bas en plaine qui semble flotter dans le lit du vent. Jacques n'y croit pas et ne nous suit pas.
Urban emmène le groupe sur le trait, négligeant la dégueulante qu'il prend dès le début... Il passera la ligne avec 20m mais derrière lui, Eric et Didier ne passeront pas.
Moi je sens le coup foireux et je décide d'obliquer à 60° à droite pour changer de ligne et me rapprocher du lit du vent en milieu de vallée. Cà dégueule aussi, mais le groupe d'Urban encore pîre !
Ma finesse requise augmente dangeureusement vers 12 ! Je m'entends parler à voix haute, comme celà m'arrive parfois quand tout va mal : "là les gars, on est dans la merde !"
Mais un peu plus loin, çà porte, je freine la voile, je zérote quelques instants en ligne droite, puis descends un tout petit peu (finesse >25).
Encore une minute et la finesse requise descend à 9, puis rapidement à 7 !
Yesss, je pousse le deuxième barreau. Je rentre avec 100m.

Temps total : 3h47. Le premier, Aljas, fait 3h35. Jean-Marc 3h40, Steph Loisy juste derrière et Nico et moi sommes à peu près ensemble.

Au final, content d'avoir bien remonté, mais évidement moins d'avoir à ce point manqué le start !
Demain, il semble que le vent nous oblige à rester sous la couette... c'est pas de refus.

lundi 1 juin 2009

PWC Turquie, 2ème manche, yesss !

Aujourd'hui deuxième manche de l'étape turque.
Le parcours est une course au relief, suivie d'une trèeeeees longue partie en plaine face au vent... Comme hier, la sortie du déco est prépondérante (des Top Guns comme Aljas Valic ou Steph Drouin en font les frais et posent direct !).
De mon côté je m'en sors bien et je suis placé près du cylindre à 3600m, au bord d'attaque d'un beau nuage. Le début de manche se passe bien, je chemine et n'hésite pas à faire un petit tour de temps en temps pour toujours laisser quelques furieux devant. Le placement est prépondérant et à ce petit jeu Urban, jusque là en retard, fait un bon coup et nous rejoins vers B1.
La B2 est une formalité et nous sommes environ 50 au départ de la plaine. Deux options, suivre le trait ou cheminer plus au nord. Je choisis la deuxième option et je me colle à un bon groupe qui contourne l'ostacle de la plaine par le nord.

A partir de là et malgré ce bon chois, c'est quand même la galère. Nous progressons très lentement, avec parfois 4 de finesse au deuxième barreau... il doit y avoir 15-20 de vent de face. Heureusement, le groupe est bon (Charles, Eric Olivier, Jacques, Torsten Siegel et d'autres...) et les thermiques trouvés çà et là par l'un ou l'autre, nous permettent de progresser. Il faut être très attentif car 5 secondes de retard à l'allumage et c'est 50m de perdu sur les autres, voire un noyau raté !
Il nous faut peut-être une heure pour avancer ainsi suffisament pour envisager de faire la dernière balise, avec des plafonds plus faibles (souvent 2500).
Pendant ce temps, le groupe "du trait" qui semblait mieux sortir au début de la plaine, semble en difficulté. Je les perds de vue.
Enfin, à 5km de la balise, une petite confluence nous permet d'enquiller la balise avec enfin des vitesses acceptables, 40km/h dans du "zéro". Là je vois arriver Jean-Marc, qui a réussi je ne sais comment à combler son retard et qui me passe en cheminant mieux ! Nous sommes donc un petit groupe d'une 15aine à la dernière balise, que nous passons à finesse 11,3 du goal.

Demi-tour, puis évaluation du plané final, à 15km du goal... Après quelques secondes d'observation de mon plané, je pense que c'est possible en direct. Gestion du plané entre bras hauts et 1er barreau.
A 5km du goal, après 10km de plané aux alentours de 10-11 de finesse, je n'en mêne pas large et je vois deux ou trois voiles qui thermiquent plus bas à 500m sur la gauche de notre route. J'opte donc pour un petit détour, tout comme la plupart d'entre nous. Je rebondis sans enrouler, puis direction le goal avec une finesse requise qui descend enfin sous les 10... Je pousse le premier barreau, ce qui me permet de dépasser Jean-Marc, :-) Le cylindre des points temps de 1km est enfin passé, je relâche et je passe la ligne avec moins de 100m. Yesss !

Au final, une 9ème place aujourd'hui et 971pts, à 2 minutes de Charles, qui "masterise" la manche. C'est mérité car il a presque toujours été dominant. J'ai 2mn de retard, très content, mais il faut que garder la tête froide, car c'est loin d'être fini...

Allez, au dodo.