mercredi 19 janvier 2011

3 jours de compétition... les réglages tardent à venir...

Petit bilan intermédiaire après 3 jours de compétition dans des conditions très variées et globalement assez faibles mais consistantes.
Les perfs ne sont pas là... la frustration un peu...

1er jour, une manche qui finit par un coup de trafalgar dont le deuxième groupe fait les frais dans sa grande majorité, moi y compris...

2ème jour, une manche très longue dans du petit temps, 6h de vol pour 115km, avec une erreur en fin de manche qui me coute quelques précieux kilomètres, mais globalement mieux.

Enfin aujourd'hui, une manche de vitesse avec un choix tactique à 30km du goal, je tergiverse et je perds du temps... bilan 17mn de retard sur le 1er.

Globalement, je réussis mes starts, je suis assez bon en début de manche, puis après 30mn au maximum, je lâche un peu prise sur les premiers qui me paraissent très rapides.
Il me semble que j'ai fait une erreur d'apréciation sur le poids optimal de mon aile. Je dois être trop léger, ce qui expliquerait ma sensation de fragilité de l'aile dans les turbulences et ma lenteur inhabituelle.

On verra demain si çà va mieux avec 3kg de plus... soit 116kg (j'étais à 119 à la superfinale, il y a de la marge !).

Objectif pour cette deuxième moitié de compétition, accélérer le rythme et prendre du plaisir.

Vamos !!!

samedi 15 janvier 2011

Samedi 15 janvier, jour d'entrainement officiel, çà chauffe !!!

Arrivé dans la nuit de mercredi à jeudi après 27h de voyage, le jeudi a surtout étéun jour de récupération de la fatigue du voyage. Le temps de s'acclimater également à la chaleur ambiante et omniprésente. Ici la nature est luxuriante, magnifique et gorgée de soleil, de chaleur et d'eau. Un eden de plantes, fleurs, fruits et oiseaux criards et inconnus. Pandora vous dites ? c'est à peu près çà...

Les gens maintenant, sont à l'image de cette nature, chaleureux, exhubérants et attachants. Décidément la Colombie est un pays à découvrir absolument. Pour exemple, il n'a pas fallu plus de quelques heures pour trouver plusieurs maisons d'hôte, juste en demandant à droite à gauche et l'accueil y est incroyable.

Côté vol, c'est aussi très excitant. Le chemin forestier qui mène au décollage rappelle l'univers de James Cameron et en dépliant nos machines, nous espérons qu'elles nous laisseront les chevaucher sans agressivité dans une masse d'air compliquée... Toruk Makto !

Hier vendredi, premier vol dans cet eden un peu sauvage et encore un peu intimidant. Première impression : ce sera compliqué !
Le vol libre ici est très différent de ce que je connais. Deux systèmes, le relief et la plaine. Débuts de vols classiquement au relief, tant que la brise deu Pacifique ne vient pas dégouliner le long des pentes Est. Le sol n'est jamais loin car le déco est à 1800m, la vallée à 1000m... et les plafs rarement au dessus de 2200m, parfois 1800 en début de vol !
Les zones de déclenchement sont parfois surprenantes (marais, zones d'ombre etc...), quand les déclencheurs habituels (colines, zones de soleil) ne fonctionnent que très aléatoirement. Heureusement l'humidité matérialise souvent les ascendances et quelques grands vautours et petites alouettes nous servent souvent de chiens d'aveugles.
J'ai ressenti qu'en dessous de 1600m, j'étais bas... ce qui peut laisser 200 à 600m de hauteur pour jouer, autant dire pas grand chose quand une descendance décide de vous prendre...
En bas, c'est souvent inhospitalier dans ces zones de montagne, entre forêts, lignes électriques et cultures, le tout dans des systèmes de petites vallées tourmentées, aux vents assez imprévisibles mais heureusement pas trop forts (10km/h). Méfiance donc et respect pour cette nature un peu sauvage pour nos petites ailes... N'est pas Toruk Makto qui veut ici.

Ensuite les vols (et les manches de compétition) s'orientent vers la plaine quand le relief devient plus turbulent dans les basses couches du fait des rentrées d'air froid du Pacifique. Là je retrouve mes repères et ma sérénité, car la sécurité est plus assurée, grâce à 800 à 1200m de gaz par rapport au sol, et à des "courants" plus prévisibles. Les thermiques en revanche sont toujours difficiles à localiser et il faut laisser parler son intuition pour flairer la zone favorable. Beaucoup d'inondations, il a beaucoup plu ces derniers temps et il faut parfois un peu se faire violence pour aller au dessus de ces zones en sachant que des thermiques peuvent tout aussi bien s'y nicher...

Hier donc, j'ai pu profiter de cette nature extraordinaire et de ces conditions de vol complexes, presque aléatoires parfois, mais très riches en sensations (+5m/s intégré, çà réveille après 3 mois sans thermiques !).

Les maïtre-mots pour cette semaine : vigilance et prudence. Dans un environnement aussi aléatoire et avec aussi peu de hauteur par rapport au sol, les possibilités de se poser en cours de manche sont très élevées. Si nous avons 6 manches, comme celà pourrait bien arrvier, seuls quelques pilotes sur les 130 présents parviendront à ne pas faire de grosse erreur.

Le tout sera de ne pas se figer dans un schémas trop conservateur non plus, car l'initiative paye aussi ici et un peu de retard à l'allumage peut faire perdre son groupe... et seul sur la plaine, autant dire que le sol nous appelle à vitesse grand V !

Les décollages se font vers 11h-11h30 (17h-17h30 en France) et nous devrions avoir des traqueurs GPS pour suivre la course sur Google Earth.

A demain pour la première manche !

PS : dernier détail, le soleil est très méchant et je vais m'équiper d'un nouveau chapeau plus couvrant car ma nuque boit le biafine comme du petit lait ;-)