jeudi 27 octobre 2011
2011 année de transition ; 2012 année du renouveau ?
Il m'a fallu toute une année pour digérer tout çà et me redécouvrir une envie profonde de repartir au combat. La compétition en parapente me botte, un point c'est tout ! J'ai envie de gagner, pourquoi ne pas me l'avouer ?
Si 2010 a été pour moi "l'année-clé", 2011 le sera très certainement pour ma discipline. Avec l'abandon des "voiles libres", notre microcosme de compétiteurs a été forcé de faire son deuil des guns dans leur forme actuelle. Comme dans tout deuil, au début nous n'avons vu que ce qui allait nous manquer (vitesse, glisse, liberté accrue de choix tactiques). Puis le temps nous a aidé à voir que la vie continuait et que nos désirs étaient plus forts. J'y vois un parallèle avec ma situation de 2010 : rebondir après une période faste.
Certains ont sans doute découvert cette problématique, moi je la connaissais déjà...
Aujourd'hui, j'ai fait le tour de la question du matériel et il me semble que nous n'y perdons pas tant que çà !
Par exemple, nos nouvelles voiles vont planer aussi bien que les guns de 2011, c'est quasi certain... mais elles seront moins sujettes aux cravates... Nous n'irons plus jamais à 70km/h, mais y allions-nous si souvent que çà avant ? Et étions nous sereins à ces vitesses ?
Je peux me tromper, mais je parie volontiers quelques bières que nos futures IP6 et R12 homologuées seront très exploitables à leurs vitesses maxi, car c'est cela qui fera la différence avec les autres voiles (les concepteurs vont chercher un compromis de stabilité maxi à ces vitesses auxquelles auront lieu la plupart des rentrées au goal...).
Bien sûr, l'être humain n'aime pas l'incertitude et le compétiteur probablement encore moins, car elle le gêne dans la définition d'objectifs clairs et atteignables... C'est pourquoi dans cette période automnale, je me suis centré sur le reste de mon équipement :
- Ma sellette Gin datait de 2006... elle ne ressemblait plus à rien... je vais m'équiper de la Drifter, un obus made in "Valic-Brothers", qui réduit la traînée du pilote au minimum de ce que permet d'état de l'art actuel.
- Mon Vario-GPS, un Flymaster B1nav, est très bon pour le prix auquel il est affiché. Mais je casse la tirelire pour la Rolls du genre : le C-Pilot Pro. Il me permettra de gérer au mieux les cylindres de grande taille, les espaces aériens et toutes sortes de petits détails qui font gagner en performance en soulageant le pilote cognitivement.
- Et bien sûr, je commence à penser à ma future aile 2012... mais personne ne sait encore qui va le mieux tirer son épingle du jeu parmi les constructeurs, qui triment tous comme des dingues pour présenter leurs meilleures copies à l'homologation EN-D...
Côté préparation physique, j'ai commencé mes montées à Vérel à pied avec la R11 sur le dos et je compte mettre à profit mon temps libre pour m'affûter un tant soit peu pour venir enfin à bout de ma période de "gestation par procuration". Maëlle va avoir un an le mois prochain, ce symbole doit m'y aider...
Côté vol, pas grand chose à me mettre sous la dent ces derniers temps... mais à partir de cette semaine je peux me libérer les vendredi, ce qui va me permettre de voler un peu cet automne. Comme ma future voile devrait avoir un comportement que j'imagine proche d'une R11, il me suffit de voler comme d'habitude pour m'entretenir.
Venons-en à l'objectif de la SuperFinale 2011... celui qui me fait écrire ces lignes !
Il faut d'abord noter le contexte très particulier de cette SuperFinale :
- transition au niveau matériel, inconnue relative...
- période habituelle de repos dans l'hémisphère nord, manque de volume de vol pour les habitants de ce côté de la planète...
Je ne doute pas de mes capacités d'adaptation, mais nul doute aussi que les mieux préparés auront un avantage certain... Donc si j'ai l'opportunité de partir plus tôt pour le Mexique, je serai en meilleure posture pour être performant dès le premier jour de compétition.
Nous n'aurons nos voiles qu'au dernier moment. Peu voire pas de chance de voler avant le déplacement, encore moins en conditions thermiques à part deux ou trois chanceux des région méditerranéennes... ou les habitants de l'hémisphère sud évidement...
Alors d'ici là je vais travailler sur ce que je peux maitriser :
- apprivoiser au mieux mon calculateur de bord
- régler au mieux ma sellette quand je l'aurai
- me faire un physique
- poursuivre le travail mental
Valle de Bravo est une région magnifique, aux conditions fortes et souvent pérennes. Nous devrions voler tous les jours ou presque, dans des gros thermiques et des confluences variées. Les meilleurs seront des "navigateurs de gros temps" capables de faire de bons choix tactiques en conditions fortes. Comme à St André aux récents Pré-Européens, le vainqueur sera celui qui aura fait le moins d'erreurs à la fin des 10 jours de compétition. Je veux être celui-là !
Mes atouts :
- J'ai déjà gagnée et je n'ai donc rien à prouver.
- Je suis conservateur par nature or une VNE à 60km/h ne facilite pas l'attaque.
- Je m'adapte vite à un matériel nouveau or nous n'aurons nos voiles qu'au dernier moment.
Mes faiblesses :
- Je manque de volume de vol (mais je vais en remettre un peu cet automne).
- Je manque de physique (mais je vais faire du dénivelé !).
Allez, je vous laisse, j'ai une petite fille à aller chercher, un CPP à paramétrer et demain une colline à monter (Verel) et un vario à calibrer en vol !...
A bientôt au Mexique...
mardi 19 avril 2011
Bassano, on remet çà ?
http://www.aeroclubmontegrappa.it/index.php?option=com_content&view=category&id=35:trofeo-montegrappa&Itemid=56
Après une première participation l'année dernière qui s'est soldée par une 2ème place derrière Luc Armand, impérial, me voici de retour à Bassano pour le Trohpée Montegrappa, qui réunit 145 pilotes dont une 50aine de "Top Guns".
Entre autre, seront présents :
http://www.aeroclubmontegrappa.it/pdf/trofeo_2011/registratipara.pdf
- le gratin italien, Lucas Doniini en tête
- mais aussi de top-pilotes tels que Juri Vidic, Stephan Wiss, Urban Valic, Yuri Mishanin, Torsten Siegel, Primoz Suza, Primoz Podobnik...
- et enfin l'intégralité de l'Equipe de France dont le classement WPRS fait pêlir les autres nations, trustant les places d'honneur...
Bref, le plateau réunii à Bassano del Grappa est encore relevé d'un cran cette année, du fait d'un calendrier "aéré" en ce début de saison et de l'imminence des sélections pour les Championnats du Monde de juillet prochain en Espagne.
Chacun a préparé son matériel et révisé son pilotage et sa tactique. De nouveaux guns vont pointer le bout de leur nez (de requin...) et les forces en présence vont s'affronter dès jeudi sur des circuits mixtes montagne+plaine, qui devraient déjà donner un aperçu des performances des machines et des pilotes de 2011.
Rendez-vous jeudi donc, pour la première des 5 manche du Trophée Montegrappa, qui a tout cette année d'une Coupe du Monde !
Forza Francia !!!
mercredi 19 janvier 2011
3 jours de compétition... les réglages tardent à venir...
Les perfs ne sont pas là... la frustration un peu...
1er jour, une manche qui finit par un coup de trafalgar dont le deuxième groupe fait les frais dans sa grande majorité, moi y compris...
2ème jour, une manche très longue dans du petit temps, 6h de vol pour 115km, avec une erreur en fin de manche qui me coute quelques précieux kilomètres, mais globalement mieux.
Enfin aujourd'hui, une manche de vitesse avec un choix tactique à 30km du goal, je tergiverse et je perds du temps... bilan 17mn de retard sur le 1er.
Globalement, je réussis mes starts, je suis assez bon en début de manche, puis après 30mn au maximum, je lâche un peu prise sur les premiers qui me paraissent très rapides.
Il me semble que j'ai fait une erreur d'apréciation sur le poids optimal de mon aile. Je dois être trop léger, ce qui expliquerait ma sensation de fragilité de l'aile dans les turbulences et ma lenteur inhabituelle.
On verra demain si çà va mieux avec 3kg de plus... soit 116kg (j'étais à 119 à la superfinale, il y a de la marge !).
Objectif pour cette deuxième moitié de compétition, accélérer le rythme et prendre du plaisir.
Vamos !!!
samedi 15 janvier 2011
Samedi 15 janvier, jour d'entrainement officiel, çà chauffe !!!
Les gens maintenant, sont à l'image de cette nature, chaleureux, exhubérants et attachants. Décidément la Colombie est un pays à découvrir absolument. Pour exemple, il n'a pas fallu plus de quelques heures pour trouver plusieurs maisons d'hôte, juste en demandant à droite à gauche et l'accueil y est incroyable.
Côté vol, c'est aussi très excitant. Le chemin forestier qui mène au décollage rappelle l'univers de James Cameron et en dépliant nos machines, nous espérons qu'elles nous laisseront les chevaucher sans agressivité dans une masse d'air compliquée... Toruk Makto !
Hier vendredi, premier vol dans cet eden un peu sauvage et encore un peu intimidant. Première impression : ce sera compliqué !
Le vol libre ici est très différent de ce que je connais. Deux systèmes, le relief et la plaine. Débuts de vols classiquement au relief, tant que la brise deu Pacifique ne vient pas dégouliner le long des pentes Est. Le sol n'est jamais loin car le déco est à 1800m, la vallée à 1000m... et les plafs rarement au dessus de 2200m, parfois 1800 en début de vol !
Les zones de déclenchement sont parfois surprenantes (marais, zones d'ombre etc...), quand les déclencheurs habituels (colines, zones de soleil) ne fonctionnent que très aléatoirement. Heureusement l'humidité matérialise souvent les ascendances et quelques grands vautours et petites alouettes nous servent souvent de chiens d'aveugles.
J'ai ressenti qu'en dessous de 1600m, j'étais bas... ce qui peut laisser 200 à 600m de hauteur pour jouer, autant dire pas grand chose quand une descendance décide de vous prendre...
En bas, c'est souvent inhospitalier dans ces zones de montagne, entre forêts, lignes électriques et cultures, le tout dans des systèmes de petites vallées tourmentées, aux vents assez imprévisibles mais heureusement pas trop forts (10km/h). Méfiance donc et respect pour cette nature un peu sauvage pour nos petites ailes... N'est pas Toruk Makto qui veut ici.
Ensuite les vols (et les manches de compétition) s'orientent vers la plaine quand le relief devient plus turbulent dans les basses couches du fait des rentrées d'air froid du Pacifique. Là je retrouve mes repères et ma sérénité, car la sécurité est plus assurée, grâce à 800 à 1200m de gaz par rapport au sol, et à des "courants" plus prévisibles. Les thermiques en revanche sont toujours difficiles à localiser et il faut laisser parler son intuition pour flairer la zone favorable. Beaucoup d'inondations, il a beaucoup plu ces derniers temps et il faut parfois un peu se faire violence pour aller au dessus de ces zones en sachant que des thermiques peuvent tout aussi bien s'y nicher...
Hier donc, j'ai pu profiter de cette nature extraordinaire et de ces conditions de vol complexes, presque aléatoires parfois, mais très riches en sensations (+5m/s intégré, çà réveille après 3 mois sans thermiques !).
Les maïtre-mots pour cette semaine : vigilance et prudence. Dans un environnement aussi aléatoire et avec aussi peu de hauteur par rapport au sol, les possibilités de se poser en cours de manche sont très élevées. Si nous avons 6 manches, comme celà pourrait bien arrvier, seuls quelques pilotes sur les 130 présents parviendront à ne pas faire de grosse erreur.
Le tout sera de ne pas se figer dans un schémas trop conservateur non plus, car l'initiative paye aussi ici et un peu de retard à l'allumage peut faire perdre son groupe... et seul sur la plaine, autant dire que le sol nous appelle à vitesse grand V !
Les décollages se font vers 11h-11h30 (17h-17h30 en France) et nous devrions avoir des traqueurs GPS pour suivre la course sur Google Earth.
A demain pour la première manche !
PS : dernier détail, le soleil est très méchant et je vais m'équiper d'un nouveau chapeau plus couvrant car ma nuque boit le biafine comme du petit lait ;-)
dimanche 12 décembre 2010
samedi 30 octobre 2010
Champion du Monde PWCA 2010 !!!
Depuis mon accident en Grèce, j'ai complètement revu mes priorités dans la vie. La sécurité a enfin pris la place qui doit être la sienne : 1ère !
Du coup, mon objectif de régularité, qui ne m'avait pas quitté depuis 2008, a enfin pu se réaliser. Depuis mon retour au Portugal, j'ai fait 16 manches internationales et j'ai 16 fois été régulier (3 manches sur 3 à la PWC Portugaise, 6 sur 6 au British Open et enfin 7 sur 7 à la SuperFinale).
samedi 11 septembre 2010
British Open - St André les Alpes, le bilan
L'heure du bilan pour cette compétition : TOUT BON !
D'abord la régularité :
6 manches, six fois régulier, au but et pas trop mal placé. Jusque là, mon précédent record de régularité était... 3 manches d'affilée ! C'était l'objectif de l'année : devenir régulier.
Les raisons de ce résultat sont profondes, mentales. J'ai changé ma façon de gérer les moments de stress, par exemple les fins de manche et les poins bas ou autres erreurs qui mettent en mauvaise position : je relativise, tout simplement... il fallait y penser ? non, il fallait lâcher prise et c'est sans doute mon accident de Grêce qui m'a permis de comprendre enfin profondément que ce n'est après tout qu'un jeu
Ensuite les résultats :
13ème au général, sans jamais se mettre dans le rouge ni tactiquement ni surtout physiquement. J'ai volé relax toute la semaine, sans doute à 70-80% de mes possibilités techniques. Cela se traduit par des performance un tout petit peu en dessous de ce que je peux faire d'habitude, mais sans grosse erreur et donc avec un classement au moins aussi bien que ce que j'aurais fait avec mes anciennes attitudes.
Cerise sur le gâteau, cette compétition va rapporter beaucoup au classement mondial car le plateau était un des plus hauts de l'année (comparable à certaines manches européennes de la Coupe du Monde).
Du coup, 39ème ce mois-ci (mon meilleur classement jamais atteint), je devrais encore gagner quelques places le mois prochain, cool d'être régulier :-)
Et la suite ?
Bien sûr le point d'orgue de la saison : la Superfinale de la Coupe du Monde, du 21 sept au 2 oct...
Pour moi le deal est simple : NE RIEN CHANGER
En effet, nous partons pour la compétition la plus dûre de la saison avec jusqu'à 10 manches possibles. Certe il y aura 1 à 2 "discards" (les moins bonnes manches de chaque pilote ne compteront pas), mais sur une telle durée, la quasi totalité des pilotes feront des erreurs. Le facteur prépondérant pour le résultat final sera donc... la régularité !
Alors comme d'habitude mes trois mots pour ce point d'orgue de la saison :
vendredi 27 août 2010
British Open - St André les Alpes, c'est parti !
La semaine prochaine a lieu le British Open à St André les Alpes dans les Alpes de Haute Provence.
Un lieu magique où j'adore voler (j'ai gagné la manche de A qui s'y est déroulée au printemps dernier).
Les Anglais sont de très bons organisateurs et Calvo excelle dans son rôle de Directeur d'Epreuve. C'est donc les yeux fermés que je me suis inscrit pour la 4ème fois à cette épreuve qui attire chaque année des pilotes d'un niveau toujours meilleur.
Cette année, on remarque la présence de pilotes d'exception (tous sur R10...) :
- Russel Ogden, Concepteur Ozone, 8ème Mondial, 2ème de la SuperFinale de la Coupe du Monde 2009, Vainqueur de l'étape Turque de la Coupe du Monde 2009 et du récent XC Open de Chelan.
- Luc Armant, Concepteur Ozone, 14ème Mondial, 3ème à sa 1ère Coupe du Monde en Grèce cette année (!), Vainqueur de l'étape Italienne de la Coupe du Monde, Vainqueur du Trophée Montegrappa 2010... et Vainqueur du British Open 2009...
- Jamie Messenger, 16ème Mondial et 2ème en Grèce à la Coupe du Monde 2010 (et accessoirement ouvreur du Womens Open la semaine passée ;-)
- Jeremie Lager, 3ème aux Championnats d'Europe 2008
- Stéphane Drouin, Champion de France 2010
- Pierre Remy, Champion de France 2009
- Julien Wirtz, récent 3ème à l'étape Portugaise de la Coupe du Monde 2010... et 4ème au British Open 2009
sans oublier David Dagault, Concepteur Ozone, plus classé mais toujours un pilote exceptionnel, capable de distancer n'importe qui...
En fait, ce plateau est probablement le plus relevé que le British ait connu.
Demain, inscription dans le mistral et dimanche, peut-être une première manche dans le vent...
Mes mots d'ordre ne changent pas :
- Sécurité
- Plaisir
- Volume
mercredi 18 août 2010
PWC Portugal, conclusion
Très bonne reprise pour moi après mon accident encore un peu frais. J'ai su voler sans me mettre dans le rouge en respectant mes trois mots qui ne comportaient pas de notion de résultat :
Bref j'ai sans doute un peu mûri grâce à cet accident, comme beaucoup de gens qui touchent d'un peu trop près leurs limites. J'avais sans doute besoin de çà pour me remettre vraiment en question et avancer...
Mon résultat de 14è est très bon, grâce à la régularité... tiens donc, la régularité était l'objectif de cette année !
Je décroche donc mon ticket pour la SuperFinale qui aura lieu en Turquie du 21 septembre au 1er octobre. C'était un objectif de début de saison, incontournable. Mais ici au Portugal, il fallait absolument que je le mette entre parenthèse car le risque était trop grand de retomber dans mes phénomènes de sur-motivation.
D'ici la Turquie, il y aura le British Open, à Saint-André-les-Alpes du 29 août au 3 septembre. Pas d'objectif de résultat là non-plus, mais uniquement de la manière en faisant comme au Portugal "Ce que je sais faire".
jeudi 12 août 2010
J4 manche 3 : Parapentes dans la brume
D'emblée, les plafonds sont moins bons qu'annoncés, avec 2200m au mieux et surtout un vent soutenu de NO qui tourne N en haut et qui nous rend la tâche de se placer au start bien difficile (30km/h de face au bas mot...)
Au start, je fais partie du groupe de Jean-Jean, non loin de Charles, et comme la plupart des pilotes, nous tentons de rejoindre les rares pilotes bien placés tels que Franck Perring ou Julien Garcia. Au bout de la crête, certains trouvent un thermique qui les placent au dessus de l'inversion et du nuage épais de fumée qui réduit énormément la visibilité. Lucas est le plus efficace à ce jeu et gagne 200m de mieux que les autres "échappés par le haut" (comme quoi mettre le frein à main permet souvent d'attaquer... à méditer).
D'autres s'enflamment dans la fumée des incendies et poussent un peu trop fort le barreau face au vent(d'aucuns me raconterons que cette ambiance "gorilles dans la brume" les a un tantinet stressés...). Julien Garcia, pourtant bien placé, se retrouve ainsi assez bas et isolé, il posera qq km plus loin, sans "toucher" le moindre thermique :-(
Je navigue à vue des pilotes les plus proches. Nous perdons parfois le sol de vue et je me sens finalement assez zen dans cette ambiance de plongée sous-marine !
Je tourne la B1 en compagnie de tops pilotes comme Jean-Jean ou Charles, puis je me détends un peu (trop ?) dans le début de la longue branche vent arrière. En fait, une ligne plus porteuse se dessine à notre droite (Ouest) et Jean-Jean s'empresse de la flairer et de l'utiliser. J'oblique un peu à droite moi aussi, mais trop timidement, un peu focalisé sur Charles devant, alors qu'un brin de jugeote m'aurait permis de voir que Charles, plus bas, n'avait pas pu sentir cette ligne... erreur à méditer.
Nous nous retrouvons le long du bord Est de la vallée de Guarda, beaucoup plus bas qu'espéré, avec un vent d'ouest assez marqué au lieu du NO attendu. Après 5mn de prospection (ce qui m'a paru 5mn), le groupe finit par localiser un bon noyau et nous ressortons ensemble en dérivant sur le plateau. Ouf !
Les premiers semblent désormais loin devant (on les imagine plus qu'on ne les voit...) et je me concentre sur le choix et le centrage des thermiques. Je prends en compte la dérive moyenne plus Ouest que NO dans mon placement et je m'installe dans un nouveau rythme. Plutôt en confiance et dans le coup techniquement, je quitte le groupe de Charles par devant en tentant de rejoindre celui de Franck Perring, toujours à 1km devant depuis le start. J'arrive dans leur thermique suand ils le quittent... et le reste de la troupe, y compris Charles, m'arrive par dessus : un peu enflammé ?
Il n'empêche que la confiance et le plaisir dominent et j'ai une Sol TR2 en point de mire. Le goal est à finesse 20. Puis un thermique plus loint, il n'est plus qu'à 13 au passage de la dernière petite vallée.
Feu ! Je pousse fort dans la descendance derrière le thermique... qui se révèle un véritable toboggan ! La finesse remonte à 20 par à 3km de la ligne ! La forêt en dessous ne posera pas de problème, ni le cylindre de 2km, mais si çà continue, je ne passerai pas la ligne !
A 45° à droite et 300m de distance environ, une grappe de vautours enroulent 200m au dessus de mon altitude. Je fonce ! Un thermique m'accueille, tellement fort que je renonce à relâcher la main intérieure pour trimer la voile. Sauvé, je rentre sans problème, 28ème.
Bilan mitigé : un vol parsemé de petites erreurs, liées en partie à des difficultés de choix dans les indices (aérologie, pilotes) et à un peu de présomption dans la fin du parcours. L'erreur majeure est de ne jamais avoir véritablement tiré le frein à main pour prendre le temps de monter au dessus de la couche et ainsi profiter d'une bonne couche porteuse avec un vent très favorable. En bas, le rythme était plus lent, les exigences techniques plus élevées et surtout les risques tactiques plus grands !
Seul Lucas a totalement jouer sur ce facteur altitude et a une nouvelle fois brillament gagné cette manche intéressante.
Aujourd'hui manche annulée au déco pour cause de vent fort. Demain les organisateurs sont assez pessimistes à cause de l'orientation du vent, mais ils espèrent une manche samedi.
Je reste mobilisé, même dans l'éventualité d'une manche dès demain. Cet après-midi, repos, lecture de mémoire, voire piscine...
A demain !
PS : le petit jeu du jour, "Où est Charlie ?" trouvez mon parapente sur la photo
mardi 10 août 2010
J3, Manche 2 : Vent de cul, vitesse accrue !
50km/h de moyenne et c'est pas du delta !!!
Bon d'accord, çà c'est pour les 3 premiers, qui ont su décaler vers le sud et trouver un thermique (le thermique ?) capable de les emmener au dessus de l'inversion des 2000m, taper 2800m et rentrer directement de 20km !
Pour les autres, l'histoire est différente, agrémentée de thermiques hachés, de grosses descendances et même de points bas pour certains... et dire que les thermiques sont difficiles près du sol avec 30km/h au sol, c'est peu dire...
Pour moi, un peu d'excès d'optimisme en début de manche, un point bas à la clé et un retour au mode conservateur pour le reste du vol, ce qui me fait rentrer à 3mn des premiers de mon groupe de chasse, derrière 3 échappés qui eux me "mettent" 9mn...
Le score devrait s'en ressentir, mais j'ai limité les dégâts.
Demain finalement le NO annoncé semble plus faible que prévu, l'espoir renaît d'enchaîner avec une 3ème manche.
A demain !
lundi 9 août 2010
2ème jour, Bon début !
J'ai très bien volé aujourd'hui, toutes mes sensations sont là. Pas de douleur au dos. Le parcours était un zig-zag vers l'ouest avec les plafs qui sont passés de 2200 à 3200 entre B1 et B2. Charles a emmené notre groupe de 7 R10 dont 6 Français dans la plaine. Une conflu sur l'ouest de l'axe de la balise nous a mis en position de force et la 2ème balise est tournée en contrôle du reste de la troupe.
A partir de là je bafouille un peu mon parapente, refusant d'obliquer à gauche pour profiter de déclenchements à l'ouest de la ligne de rentrée au goal. Je m'entête à penser qu'en bas il y aura une tendance sud favorable. En fait l'ouest est présent à tous les étages et je rentre au goal à radada alors que d'autres sont satellisés. Je prends 2 minutes sur le premier, Lucas Bernardin.
Reste à espérer qq leading bonus pour remonter un peu de ma 13ème place au temps.
Demain ouest assez fort annoncé, on croise les doigts pour qu'il y ait une manche.
A demain
dimanche 8 août 2010
Manche 1 annulée en l'air pour cause d'orages
Pour le reste de la troupe, soit une 40aine de pilotes qui ont decollé à temps, l'annulation a suivi de près le décollage, à cause d'un orage qui s'approchait à grands pas.
20mn plus tard, on entendait le tonnerre à l'atterrissage, puis quelques goutes ont confirmé la sage décision des organisateurs.
Restent donc 6 manches possibles.
Demain, météo similaire annoncée, puis renforcement du vent les prochains jours.
Donc de toute façons, courses sur axe dans le style de celle prévue aujourd'hui... si çà vole ! Grrrrrrrrrr...
Maintenant, un seul objectif pendant les temps morts, rester MO-TI-VE !!!!!
A demain !
samedi 7 août 2010
J-1, Warm Up : Grosses conditions !
Le début du vol est surprenant, la masse d'air est turbulente, les thermiques semblent hachés par des rafales d'Est encore bien perceptible à tous les étages. Sorti à mi-hauteur (le déco est à 1150m et les nuages semblent 2000m plus haut), je me dirige au SE vers de beaux nuages de confluence. Sur mon chemin, je croise un thermique comme rarement j'en ai croisés... Un +6 qui m'emmène la voile de tous les côtés. Je parviens à la garder ouverte, même si j'entends souvent le tissu froisser. Par contre, je suis tellement malmené que je n'arrive pas à me motiver pour tenter une mise en virage ! Je file tout droit (enfin, plutôt comme un papillon...) en direction de la conflu, espérant que les thermiques seront plus francs plus loin.
Bingo, la conflu est excellente même si elle reste bien turbulente. Je sorts une première fois à 2900, encore loin des nuages... Puis une autre zone me monte à nouveau comme une balle, j'oblique à 90° quand j'arrive à 3100m, mais j'ai beau m'éloigner, çà monte encore ! A 3250, je descends enfin... (d'autres qui n'ont pas eu l'info, sont montés jusqu'à 3700, voire 3900 !).
J'avance en essayant de me placer au mieux sur le côté SO de la ligne de nuages, mais un coup je me fais descendre à 2600 en 2 minutes, soit c'est la catapulte vers les nuages... difficile d'optimiser, mais çà reste faisable de naviguer entre 2800 et 3000 en étant très attentif.
Balise B02 tournée dans des dégueulantes à -3, puis virage à droite vers la plaine, histoire de se placer progressivement pour simuler la rentrée au goal. A 15km du goal et 1800m, soit 1000m de hauteur par rapport qu goal et 15 de finesse requise, je tente la rentrée. La brise de OSO est bien présente en bas et les thermiques omniprésents me rendent joueur.
Mauvaise surprise, l'Est est présent même bas ! Du coup la finesse requise ne baisse pas franchement, avec même des passages où elle remonte très vite ! Je me retrouve à 1500m (c'est déjà bas ici !). Je croise un thermique assez fort et je décide de l'enrouler (tant pis pour mon test de rentrée au goal). De retour en moins de 2mn à 1800m, je reprends mon glide. Mais l'est est encore plus présent ! Je décide de pousser franchement le barreau pour la première fois de ce vol turbulent. J'arrive à afficher entre 40 et 50km/h de vitesse/sol. Puis en descendant dans les basses couches, je me retrouve enfin franchement dans la brise, mais pas bien haut au dessus des jolis villages Portugais... La fin du glide est extrêmement porteur et je passe la ligne à 1000m, soit 200m de gras.
L'approche est encore une histoire, car çà monte des briques aux alentours de l'attero. Je dois m'y prendre à 3 fois pour parvenir à me présenter en vent arrière à une hauteur qui permette de ne pas se faire "re-catapulter". Attero nickel bien qu'un peu tendu dans la tête.
Il paraît que ces conditions sont exceptionnelles ici. Demain nous devrions avoir qqchose de semblable, mais avec un risque d'orage. On croise les doigts !
Par contre, les jours suivants s'annoncent stables et ventés... A SUIVRE !
vendredi 6 août 2010
Back to competition !
Bref retour sur la fin en queue de poisson de la PWC grèque :
Fin de la troisième manche, après deux points bas à 20m/sol, je me retrouve parmis les "survivants" des conditions anémiques du jour, de nouveau très bas.
Déjà fatigué par les deux points bas précédents et un besoin naturel qui commence à devenir pressant, je me concentre à l'extrême sur mes sensations de vol pour m'accrocher à une petite bulle qui glisse doucement au pied de la montagne et qui pourrait finir par s'arracher du sol.
Je fais ainsi 20 tours avec un rendement légèrement négatif, ce qui me fait passer progressivement de 50m/sol à 30m/s. Dans le 21è tour, j'élargis un peu pour tenter de relocaliser ma bulle qui m'échappe... et je la perd totalement ainsi que 10 mètre supplémentaires qui me mettent à 20m/s !!!
Là mon regard se tourne enfin vers le sol et je découvre que l'espace est réduit... du fait de mes 20m d'altitude... Attero "panique" entre deux haies et deux lignes, qui se termine par un décro assymétrique à 3m/sol.
Bilan : Fracture/tassement de L2, stable et non neurologique.
6 semaines de convalescence plus tard, me revoici avec un dos quasi neuf et une grosse envie de voler.
La remise en question a été profonde, les causes de l'accident sont analysées et digérées. La version courte : surmotivation et fatigue de fin de manche qui réduisent la prise d'infos.
J'ai réglé un problème basique mais important, les besoins naturels : dorénavant, penilex systématique !
Les objectifs sont revus, avec 3 mots choisis pour cette étape portugaise :
Sécurité
Plaisir
Entrainement
Nous sommes arrivés hier soir à Linhares, au NE du Portugal, après 1500km de route. La majorité des Français est au camping gratuit près du PC. Confort spartiate mais WIFI et un peu d'ombre !
L'accueil portugais est excellent et le PC est situé dans un bel hôtel avec piscine, à laquelle nous avons aussi accès :-)
Auourd'hui le vent qui a soufflé fort toute la nuit, nous empêche de voler. Peut-être un petit vol ce soir ou demain si le vent baisse comme prévu. Le site est petit, avec du vol qui s'annonce principalement en plaine. L'extraction sera un des aléas possibles, car le vent peut jouer les troubles fête, voire la brise de mer possible dès le début d'après-midi.
Richard Gallon, prévoyant, a pris son kite ! A quand une coupe du monde avec de bonnes conditions ? Ah oui, il y a eu Chelan !
A demain pour le warm up
vendredi 25 juin 2010
Manche 3 "cheminator" : manque un chouïa de réussite
Dès le start, nous comprenons qu'il s'agira encore d'une manche de survie, étant données l'ombre et la faiblesse des thermiques. Après une bonne demi-heure de travail, je fais tout de même partie des mieux placés au moment du start, un modèle du genre avec 1/2 tour de thermique dans le cylindre et l'autre 1/2 tour à l'extérieur.
Le rythme est faible, tout le monde ayant tiré les leçons de la manche de la veille. Le nouveau règlement qui supprime les manches jockers dites "discards" pousse aussi les pilotes à plus de conservatisme : comme toutes les manches comptent pour le classement général, il ne faut pas se rater...
Après une première balise à l'est et en plaine, deux options se dessinent, le retour plus sûr par la montagne ou le chemin plus direct par la plaine. J'hésite un instant, mais la meute préfère le relief et je me ralie sans trop de regrêt à ce choix raisonable.
Ensuite, raccrochage des thermiques anémiques des pentes sud, qui finissent pour certains en vraies colonnes à +1m/s. Un petit groupe de pilotes se détache incluant JeanJean, Steph Drouin et quelques autres. Je suis avec Luc 50m plus bas. A notre niveau, la force de l'ascendance est un peu plus faible, mais nous permet tout de même de faire quasi le même plaf.
Un coup d'oeil aux attaquants de la plaine nous rassure, car le reste du parcours nous semble plus favorable avec de meilleurs appuis dynamiques et de plus beaux nuages. En revanche, la luminosité est meilleure en plaine et la veille, nous avons pu survivre loin du relief dans une instabilité résiduelle qui semble persister malgré de longues périodes d'ombre. Difficile d'évaluer l'inertie thermique...
Cette capacité d'analyse météo est sans aucun doute un point à travailler pour moi, à mettre sur le compte de mon manque d'expérience du vol solitaire et de ma relativement faible expérience du vol (j'ai passé la veille ma 750ème heure de vol depuis mes débuts en parapente, à comparer avec les 2000 voire 3000h de la plupart des prétendants aux première places...)
A ce point de la course, je commets la première véritable erreur de ma course, qui s'avèrera fatale : je cherche à rejoindre le groupe de JeanJean en n'optimisant pas tout à fait les petites zones ascendantes croisées sur ma route. Je suis sans doute 5km/h trop rapide pour arriver à la bonne altitude au raccrochage du décollage.
En effet, en même temps que je tente ce recollage, un nuage se forme juste sous le décollage (sans doute une entrée maritime). Les premiers arrivent juste au dessus de ce nuage et semblent surfer le nuage. Moi, 50m plus bas, je me retrouve sous le vent de ce nuage, incapable de "mettre le pied dessus".
C'est fini, il ne reste plus qu'une solution, passer sous ce nuage en poussant le plus possible sur l'accélérateur. Ensuite avancer en soaring sous le déco pour tenter d'avance vers la dernière balise. Luc me rejoint après un scénario similaire qui le force à contourner le nuage d'entrée maritime. Nous nous retrouvons dans une masse d'air humide, contrés par 15km/h de brise marine... finesse pour Luc qui sent l'annulation, petite temporisation inutile pour moi dans un "zéro" qui me décale à l'opposé de la balise, en compagnie de Max JeanPierre et Charles. Manche Stoppée pour cause de pluie.
Pour l'épilogue, le groupe qui raccroche au dessus du nuage maritime grâce à 50m de mieux en altitude, finira avec 10km de mieux au moment de l'annulation :-(
Aujourd'hui, je suspecte une course plus classique, thermique-transition, cheminements, McCready... çà devrait limiter les mauvais plans, mais resserer les écarts... Promis je ferai de mon mieux, avec toujours les mêmes objectifs : rester en contrôle^(çà c'est bon), mais avec un accent sur l'analyse aéro et les petits détails de placement qui m'ont coûtés ces deux première manches.
MIEUX OBSERVER POUR MIEUX DECIDER !
jeudi 24 juin 2010
Manche 2 "gladiator" : pas survécu à la débâcle.
Seuls 12 pilotes ont atteint le but, dont Jérémie qui gagne sa première manche de Coupe du Monde, et Luc qui finit 3ème pour sa première participation. Pas mal !
De mon côté, je suis partagé entre la déception d'avoir posé à la dernière balise et la satisfaction relative d'avoir bien identifié le type de vol adapté aux conditions anémiques et de l'avoir concrêtisé en terme de tactique et de pilotage.
Au final, il faut relativiser, car de nombreux pilotes sont tombés et je me suis bien battu pendant 3 heures pour parcourir 30km dûrement gagnés. Mes râres souvenirs de vols aussi lents remontent au Brésil en 2008, voire en B à mes débuts.
A propos de souvenirs, hier j'ai inscrit ma 750ème heure de vol à mon carnet de vol. Là aussi il faut relativiser, j'ai encore de l'expérience à prendre et des progrès à faire ! C'est même une des raisons qui me poussent à venir en Coupe du Monde.
En bref, ne pas se tromper d'objectif : progresser, voler à son niveau, et continuer sur les moyens tactiques prévus, en particulier voler haut êt en groupe pour respecter mon schémas fort.
Nous montons pour une manche en conditions probablement encore marginales, si le vent de nord de cette nuit, encore fort ce matin, veut bien nous laisser jouer !
A ce soir ou demain matin pour de nouvelles infos.
lundi 21 juin 2010
J2 : Probablement une première manche
Objectif, rester au chaud dans les grappes, ne pas se mettre en danger tactiquement, capitaliser...
Moyens : alimentation, hydratation, protection contre le soleil... ce qui permettra d'être mentalement et physiquement présent. L'épaule ne me fait plus mal du tout, mais il faudra surveiller la douleur si la manche dure un peu.
Presque tout le monde est en R10, les différences se feront sur les pilotes, ce qui donne de l'intérêt à la course.
Et puis vous pouvez nous suivre en direct avec le "live-tracking" sur GoogleEarth, dont vous trouverez le lien sur http://www.paraglidingworldcup.org/
A tout à l'heure pour le débriefing :-)
samedi 19 juin 2010
J-1 : Entrainement
Les Français sont arriévs à Drama hier pour la plupart, sous de beaux orages de chaleur.
Ce matin le ciel s'est éclairci et nous allons monter au déco pour faire une petite manche d'entrainement.
Le site est sympa, relief bien arrondis, mais secs, donnants de beaux thermiques, tout comme la plaine, cette dernière étant généralement balayée par la brise de mer à partir de 16h.
Il faudra donc soigner les fins de manches si celles-ci se déroulent loin du relief... et en particulier ne pas surestimer la finesse pour le plané final.
Pour moi, l'objectif est clair : voler sans s'exposer, ni tactiquement ni physiquement et ainsi capitaliser de la confiance pour la suite de la saison. Mon épaule ne me fait pas mal du tout, reste à voir sur les manches longues, que nous auront probablement dans la semaine ! :-)
Ulrich Jessop me confirme que nous allons avoir des émetteurs en l'air, qui permettront de suivre la trace de tous les pilotes en direct sur internet ! A vos souris !!!
A demain pour la première manche de cette première étape européenne de la PWC !
samedi 12 juin 2010
Reprise !
En effet, la tournée européenne de la Coupe du Monde commence par Drama, petite ville du nord de la Grêce.
La météo à cette période de l'année y est généralement optimale avec un soleil et des thermiques généreux ainsi qu'une masse d'air probablement soumise à la brise de mer, cette dernière n'étatn qu'à 40km. Nous aurons probablement de belles manches et il faudra gérer l'effort sur une semaine entière, avec sans doute peu de jours "off".
Je pars avec l'objectif de confirmer mes bonnes sensations récentes d'après-luxation de mon épaule, tout en privilégiant les choix raisonnables autant en l'air qu'au sol, la gestion des phases de récupération étant potentiellement décisive...
J'essaierai de vous tenir au courant sur ce blog, en fonction des possibilités de connexion internet.
dimanche 2 mai 2010
Point sur le classement mondial (WPRS)
Il attribue des points aux pilotes en fonction de leurs résultats (évidement...) ainsi que du niveau des compétitions auxquelles ils participent, ces compétitions devant être inscrites au calendrier FAI (Fédération Aéronautique Internationale).
Pour chaque pilote, les 4 meilleurs compétitions FAI des 2 dernières années comptent.
Une grosse compétition peut rapporte jusqu'à plus de 100pts, mais ces points diminuent ensuite au fil des mois pour disparaitre du classement 2 ans après. Ainsi la victoire de Charles à la Superfinale du la Coupe du Monde 2009 lui vaut encore 111ps aujourd'hui, soit 7 mois plus tard.
Un titre de Champion de France vaut environ 80pts.
Un petit open peut faire 60pts (toujours en cas de victoire).
Ce classement est le nerf de la guerre pour tous les pilotes internationaux, car il conditionne souvent leur sélection en équipe nationale pour les événements majeurs que sont les Compétitions FAI1 (Championnats du Monde et Championnats Continentaux).
En France, le classement WPRS sert également à l'attribution du Statut de Sportif de Haut Niveau (SHN). Pour les statuts SHN 2010, la barre était fixée à la 70ème place WPRS avec un "repêchage jusqu'à la 100ème place si le pilote se sélectionnait pour la SuperFinale de la Coupe du Monde.
J'ai eu l'idée de faire un petit tableau des 50 meilleurs Français au WPRS, sorte de "top 50" des Français. Voici donc le classement mondial des 50 meilleurs Français pour ce mois de mai 2010 :
On voit aussi la poursuite de l'ascension de Luc Armand qui figure désormais au 27ème rang mondial (et par le même coup au 6ème rang Français), grâce à sa magnifique première place au Trophée Montegrappa. Luc, sélectionné pour sa première compétition FAI1, les Championnats d'Europe, va sans doute poursuivre sur sa lancée... il va être dûr à rattraper !
Quand-à moi, je suis content de ma progression, due pour moi aussi à mon résultat au Trophée Montegrappa. Mon objectif cette année est d'entrer dans le top 30 mondial. 56ème la mois dernier, je grimpe de 17 places et figure ce mois-ci au 39ème rang mondial (et 10ème rang Français).
Il me faudra confirmer ce bon début de saison dans les mois à venir.
Pourquoi pas dès le classement de juillet, après la Coupe du Monde en Grèce ?
"May the best man win !"
mercredi 28 avril 2010
Avec une aile en moins, çà vole moins bien...
Samedi 17 avril, première manche de la A de St Hilaire, décollage sud. Pendant que certains sont déjà au plaf et que le start ne va plus tarder, on nous annonce qu'un hélico va arriver pour aller chercher un pilote aux arbres.
Les conditions sont mauvaises depuis une bonne demi-heure, avec un petit vent arrière qui souffle sur nos nuques... certains réussissent à décoller, parfois après plusieurs tentatives infructueuses.
Je décide à mon tour de me positionner sur la cassure pour décoller. Un peu plus bas dans la pente, un pilote lutte pour dégager sa voile d'un épineux. Cà dure. Je finis par décider d'y aller malgré sa présence sur ma trajectoire de prise de vitesse, je gonflerai légèrement dissymétrique pour partir en diagonale.
Gonflage paresseux, la voile garde les oreilles, retournement dans la foulée et évitement du pilote dans les épineux, puis course en essayant de finir d'ouvrir la voile. Pas de prise en charge par manque de vitesse-air (léger vent ar, plus le poids des 33kg, plus l'ouverture incomplète de la voile).
Un regard sur la clôture en bas du déco, qui marque le début du replat herbeux. Pas sûr que je l'évite ! Enfin la voile me prend en charge du côté droit, qui vient probablement d'ouvrir enfin. Ressource avec roulis gauche, la clôture va passer.
Mais là surprise, la voile poursuit son roulis gauche tout en prenant plus de vitesse, une seconde après j'impacte semi-couché sur le côté gauche.
Je sens mon épaule se déboîter, puis se remboîter deux secondes plus tard. La douleur est vive, mais supportable.
J'ai conscience que je viens de me faire mal, mais comme la douleur est gérable, je décide de temporiser. Après quelques minutes, la douleur est redescendue suffisamment pour que je puisse me relever. Je remonte péniblement au déco, puis m'assieds au deuxième rang, espérant que la douleur baisse encore pour pouvoir tenter un nouveau déco.
La douleur est encore un peu plus gérable. Isabelle passe non-loin de là et je l'informe que je me suis fait mal à l'épaule et que j'ai besoin d'elle pour me préparer la voile. Elle comprends la situation et fait particulièrement attention à ma préparation.
Les conditions s'améliorent depuis 5 minutes. Isabelle étale ma voile, c'est face, je gonfle mais ne peux lever le bras gauche plus haut que l'horizontale. Heureusement la R10 poursuit sa montée seule et je n'ai qu'à me retourner en freinant, aïe ! l'épaule gauche ne veut pas volontiers bouger.
Déco réussi, ouf !
Maintenant, concentration sur la manche. Le start est déjà passé. Il faut monter pour aller faire une balise un peu devant en plaine. Premier thermique... aujourd'hui on enroule... à gauche !!!
Re-aïe !
A un moment où je suis seul, je change de sens. C'est encore plus douloureux ! En fait en virage à gauche, je peux afficher un niveau de frein et gérer l'aile extérieure avec la main droite. Alors qu'en virage à droite, impossible de piloter l'aile exérieure avec mon bras gauche qui a beaucoup de mal à remonter. Ce qui me cause le plus de soucis, ce sont les actions rapides comme "se mettre bras hauts", "calmer une attaque par un bref coup de frein, suivi de la remontée indispensable et rapide de la main".
J'écoute des pilotes annoncer en radio "niveau 1"... pour moi, c'est 2 bien tassé ! J'ai souvent peur de me prendre l'aile sur la gueule, car je sais que je n'aurai pas la vivacité pour agir correctement sur la demi-aile gauche. Un vrai handicapé !
Mais bon, le vol suit son cours. J'ai un peu d'énergie pour la tactique et je tire même un peu mon groupe d'attardé vers B2 et un peu après.
La suite du parcours nous emmène vers l'intérieur de la Chartreuse. Le groupe de tête est en train de sortir dans la classique combe du Manival. Je marsouine de thermiques en thermiques pour avancer le plus vite possible (sans oser toucher au barreau évidement).
A l'approche du Manival, il va falloir monter. C'est là que çà se gâte. Je marque mes limites techniques dans les bouts de thermiques hachés qui nous promènent sans bien nous monter. Je ne suis pas le seul à galérer, mais certains commencent à sortir à leur tour et je n'arrive pas à leur emboiter le pas. Je me retrouve comme un débutant qui n'arrive pas à enrouler.
Après peut-être un quart d'heure, je sors mon premier petit plein me permettant d'avancer vers le fond de la combe en rebondissant sur de meilleurs thermiques.
Je rejoins Steph Loisy. Dom Guenard n'est pas loin. Nous voyons le groupe de tête déjà de retour de la B3 du Charmantsom, qui raccroche la Dent de Crôlle plus haut que nous !
Je ne m'en rends pas compte tout de suite, mais cette vision me fait du mal. Je suis moins pertinent dans mes choix, je papillonne, je m'énerve, je commence à me parler à voix haute. La douleur, présente depuis le début, commence à m'obnubiler. Je tente de me raisonner en me disant que c'est une excuse pour abandonner, un peu comme quand on a envie de pisser... mais une autre voix apparait qui me dit que ce que je suis en train de faire ne sert à rien et que je ferais mieux d'économiser mon épaule et d'aller me poser.
Deux minutes d'hésitation, et je me dit que ce serait bête de risquer de se retrouver posé en Chartreuse avec mon épaule abimée. Abandon, direction le Grésivaudant.
Une fois en vallée, je me dis qu'il peut tout de même être intéressant de simuler une rentrée au goal en passant par la dernière balise située à 6km au sud du goal, car çà ne me paraît pas évident à estimer.
Je m'avance donc un peu en est de cette balise tout en modifiant ma route, pour me trouver dans une situation analogue à la rentrée que les meilleurs auront dans moins d'une heure si tout va bien pour eux.
Je fais quelques virages à 1km à l'est de la balise, puis je me décide à 9,3 de finesse. La branche de 1km vers l'ouest s'avère moyenne et je tourne la balise à 9,5... çà ne rentrera pas face au vent ! Cà serait con de poser hors terrain avec mon épaule en vrac... Je trouve un thermique 500m au nord de la balise, qui me remonte à 8 de finesse. Allez, je tente ! Et çà rentre car la fin sur les maisons est particulièrement porteuse.
Posé près de Jérôme qui gère la course de l'atterro, je lui demande de l'aide pour enlever mon speed-arm, car j'ai trop mal pour l'enlever moi-même.
La suite, vous la connaissez, Médipôle, radio, consult le mardi suivant avec un chirurgien, puis artho-scanner le lundi suivant (merci à Hubert Bigot, le médecin de l'Equipe de France, qui m'a trouvé le RDV) et enfin re-consultation avec le chirurgien hier, qui a finalement tranché :
- rupture partielle de la coiffe, mais pas d'opération, ouf!
- 45 jrs de cicatrisation avant la reprise
- 2 mois 1/2 de kiné
...et tout devrait rentrer dans l'ordre !
Prochaine compète si tout va bien : La A des Saisies le dernier WE de mai.
Prochaine "grosse compète" : la Coupe du Monde grèque, le 19 juin.
Je mettrai peut-être un post d'ici-là après mes premiers vols de reprise, que j'espère faire après la vague de mauvais temps annoncée pour la semaine prochaine.
dimanche 11 avril 2010
Victoire à la A de St André
tous trois sous R10 et tous trois dans la même minute après 80km
Excellentes conditions ce samedi à St André, avec des plafs à 3000-3200m, peu de vent et des thermiques puissants et larges (+9 en instantané).
La manche de 80km nous emmène vers La Peine, qq km à l'ouest du Cheval Blanc, start à 10km. La B2 est le village d'Angles, au sud-est de St André. Puis B3 à Thoram Basse. B4 présente une difficulté, repasser au vent de Lambruisse pour nous rendre à St Lions, en direction de Barrême. B5 est à nouveau Angles, pour terminer les points temps à 1km de l'atterrissage, avec une ligne à 200m du goal.
Luc, remonté comme une horloge, s'échappe dès le 15ème km, mais sera repris à mi-parcours. Replacé dans le groupe de tête, il retentera une option par le bas à plus de 20km du goal. Une bonne ligne le remettra presque en position de gagner, mais une erreur de programmation de son gps lui fera mes-estimer le diamètre de la dernière balise (1km au lieu de 400m). Il tourne donc 600m trop tôt et passe la ligne juste devant, mais avec 1200m en moins au compteur. Dommage.
Quant-à moi, avec Luc au départ de son échappée, je n'y crois pas et me replace avec le groupe de chasse, en compagnie de Jean-Jean, Steph Drouin, Pierre Remy et quelques autres. J'assure mon placement en compagnie des autres et commence à m'activer seulement au retour de Thoram Basse, juste après que Luc nous quitte à nouveau par le bas, en compagnie de Pierre Remy.
Le reste du groupe de tête préfère eassembler ses forces dans un "sompeutueux" thermique qui nous met bien au dessus de nos deux malheureux échappés.
La fin de la manche arrive, un dernier thermique trouvé à l'ouest de Lambruisse nous place à 3200m à plus de 20km du goal. Luc et Pierre continuent leur chemin en dessous, mais nous sommes en finesse du goal. Les esprits s'échauffent. Martin pousse le barreau.
Il nous reste 3 branches. A cette altitude, nous sommes poussés par le nord en direction de St Lions... tant que nous restons hauts (donc pourquoi pousser maintenant !). Puis nous serons à coup sûr à nouveau poussés par l'ouest en descendant vers la dernière balise d'Angles... mais il restera la rentrés au goal face à un ouest sensé être plus fort en basse couche !
J'estime qu'il ne faut pas s'emballer. J'assure mon placement en observant Luc qui se replace magnifiquement dans une confluence au sud du Mouchon. J'ai mieux flotté que tous les autres et je vois Jean-Jean qui oblique à 90° à droite pour prendre la conflu de Luc. Il fait même quelques tours de thermique.
De mon point de vue, il est juste nécessaire de corriger le cap de 45° à droite pour contrôler Luc qui me semble à nouveau le mieux placé (chapeau à lui, car 5 minutes avant, il est 500m plus bas que tous les pilotes du groupe de tête).
La vitesse sol est enorme, environ 80km/h au premier barreau... çà annonce une rentrée au goal difficile face au vent !
Mais tout le monde s'enflamme, Luc compris (lui tourne la balise trop tôt, comme expliqué plus haut). Je claque la dernière balise d'Angles le plus haut et j'essaye maintenant de pousser autant que je peux face au vent... autant dire seulement au premier barreau (mi-course sur une R10.2), étant données les turbulences importantes. La vitesse-sol est faible, environ 30 à 35km/h, la finesse descend souvent à 3 (même avec une R10, on est peu de chose face au vent).
Mais plus bas, les autres semblent "scotchés"... Je reste concentré car une grosse fermeture, et les espoirs de bien finir s'envolent. Je passe la ligne juste derrière Luc et quasiment au dessus de Martin et Alex (en fait qq dizaines de secondes devant, mais étant à 1800m sur la ligne, impossible à estimer).
Redescente tranquile en savourant la bonne analyse et le calme que j'ai ressenti durant toute la manche, sans savoir à ce moment que Luc avait "grillé" la dernière balise.
Au final, ce vol confirme mes bonnes sensations de Bassano. L'état d'esprit est inchangé : ne pas surchauffer, accepter les moments de "moins bien", voler à sa main. Quand Luc s'est échappé, je me suuis juste dit : "bravo Luc, si tu gagnes, ce sera mérité. Il me restera la manche de dimanche". Pas de pression, c'est donc çà le secret ?
Dimanche, arrivée d'un front par le Sud-est, danger. Annulation sage par le DE.
A la semaine prochaine pour la A de St Hil !
samedi 3 avril 2010
2ème manche, Tout bon !
Bassano Meeting 2010 "Task2 finishing line" from Gigi on Vimeo.
Bon aujourd'hui, j'ai mieux volé. Hier c'était la voile qui m'avait sauvé sur la rentrée au goal. Aujourd'hui, quelques petites erreurs, mais j'ai bien volé dans l'ensemble. Pendant 35km, j'ai suivi le groupe de tête avec un peu de retard, mais rien de grave.
Pour finir, la trace de Luc (rouge) et la mienne (bleue), histoire de comprendre ce qui précède :
A demain
vendredi 2 avril 2010
2ème jour, Manche 1 : un bon début
jeudi 1 avril 2010
1ère manche annulée
Pas de manche aujourd'hui, les organisateurs se sont laissé influencer par un ciel très bouché ce matin. Du coup, certains en ont profité pour bricoler / farter leur ailes. Avec Luc, petit remplacement de drisses de freins pour des plus fines (je me passerai volontier des emerillons). Réglage aussi de l'accélérateur, un peu dissymétrique.
Et puis le ciel s'est un peu ouvert. Montée au déco pour un ultime vol d'essai. Les drisses de frein sont parfaites. l'accélérateur mérite encore de petits ajustements. Mais j'ai pu pousser le deuxième barreau (à moitié), pour atteindre 64km/h environ. A cette vitesse, la voile semble un peu moins stable. pas de fermeture à déplorer, mais on sent qu'il ne faut pas trop toucher aux freins. Le plané semble en revanche encore très bon. A confirmer lors des rentrées au goal à venir cette saison...
Demain, peut-être enfin une bonne journée avec selon MeteoBlue des plafs avoisinant 2000m et peu de vent. On va peut-être jouer en plaine !
A demain
mercredi 31 mars 2010
Journée d'entrainement, jeu dans la plaine
Le jeu s'est rapidement orienté sur un bande de 6-7 km en avant du relief, afin de naviguer au large des gros nuages qui ont vite mis les reliefs dans l'ombre.
Le vent, assez présent, entre 10 et 15 km/h de SO au départ, puis S ensuite, ne nous a pas empêché de progresser entre des zones thermiques nombreuses et larges, matérialisées par de jolis cumulus.
En mileu de vol, l'arrivée d'un voile nous a contraints à obliquer vers le SE pour rester au soleil. Enfin, la masse nuageuse qui n'a pas quitté les reliefs s'est oscurcie rapidement, indiquant le surdéveloppement en cours et l'arrivée de la pluie. Retour forcé à l'attero.
Pour moi, confirmation de mes bonnes sensations sous la R10.
La confiance dans la voile est déjà là. Je ne la regarde presque plus jamais. Je pousse naturellement à 55km/h et le thermique devient plus naturel.
Durant tout le vol, j'ai eu la sensation de me promener entre les ascendances et les autres voiles. Pas d'autre R10 en l'air, mais des Icepeaks 3 dont celle de Marc "Mr Propre" que je trouvais excellente en 2009, des Edge dont celle de Mads (un proto ?), l'U4 de Jonathan et aussi l'Omega 2009 de Greg. A aucun moment je n'ai eu à m'inquiéter des autres. Seul de thermique demande un peu de travail pour s'appliquer à monter, mais je commence à mieux exploiter l'aile, qui peut monter mieux que ce que j'en tire.
J'ai croisé le proto Magus de Steph sur la fin, mais il fallait que j'aille me poser car la pluie menaçait.
Excellente impression de la voile, nettement au dessus des autres aujourd'hui.
Pour la compétition qui commence demain si le ciel veut bien à nouveau s'ouvrir pendant 2 heures au moins, ma stratégie découlera de l'avantage de performance : ne pas s'isoler, attendre les autres, contrôler la course. Avec cet outil, il est facile de se replacer tant qu'on garde les autres à portée. La différence se fera en fin de manche, sur le plané final.
C'est sur ce dernier point qu'il faudra être plus malin et partir un peu plus tôt que les autres voiles, probablement en compagnie des autres R10 !
Luc arrive ce soir. Il paraît qu'il y aura quelques Italiens et quelques Autrichiens en R10. Cà s'annonce passionnant !
A demain
mardi 30 mars 2010
Arrivée à Bassano... sous la pluie !
Malheureusement, la pluie est arrivée aussi, et pas qu'un peu...
On guettera l'éclaircie demain au cas où, pour un petit entrainement avant la première manche prévue pour jeudi.
A demain !
vendredi 26 mars 2010
Premier essai de la R10.2
Non je ne vous parlerai pas du stage de début de saison qui vient d'avoir lieu à Font Romeu, Laurie l'a très bien fait avant moi : http://bip-bip.over-blog.com/article-y-47335552-comments.html#anchorComment
Non non, je vais plutôt vous parler de ma nouvelle R10, essayée à Gourdon il y a une semaine.
Premier vol de prise en main le vendredi 12. Conditions humides, déco dans la classique casquette.
Gonflage puissant et tendance à l'attaque oblique si on n'est pas symétrique, ce qui oblige à une grande vigilance. Après quelques essais dans des conditions il est vrai turbulentes, je commence à comprendre le côté "monobloc" et çà devient presque facile en comparaison d'une R09 qui manquerait de cohésion en comparaison...
Une fois en charge, la voile est encore plus simple, grâce à sa solidité tout de suite perceptible. Déco dans les nuages, tout de suite en 3.6 dans un trou pour garder un oeil sur le sol au dessus du plateau sous le déco. Ensuite glissade vers le village au plaf... donc à 100m/sol ! Impression de solidité confirmée dans les premières turbulences au raccrochage de Kennedy.
Premiers thermiques, un peu déroutants au début : la voile est rapide et filtre plus qu'une R09, un peu de mal à centrer pdt quelques minutes. Puis çà vient. En fait, il faut passer le cap psychologique de la 2 lignes ! Après on s'aperçoit qu'elle est réellement maniable !
Une heure de vol à enrouler des thermiques pas trop forts et à jouer devant au barreau. L'accélération est plus franche qu'une R09, on avoisine les 55 au 1er... pas osé pousser le 2ème !
Pilotage aux B, GENIAL !!!! On sent qu'on pilote l'incidence de façon très pûre, plus que sur une 3 lignes. Cà devient naturel, même bras hauts, pour absorber les turbulences (je regarde quand même bcp l'aile, plus pour me rassurer qu'autre chose).
Je me surprends à ne toucher aux freins (que je garde en dragone au cas où) qu'une fois placé dans le thermique, et ce aux B !!!
Deuxième vol le dimanche, dans un ciel plus prometteur. Cette fois, Luc est en l'air avec un vieux proto moins stable, Nico Bernard a pris la 3 lignes et David s'est laissé tenter et se met en l'air sous la bbhpp. On va pouvoir faire des comparatifs !!!
Début de vol un peu lent, avec une sortie difficile au dessus du déco. Je regarde David avec sa bbhpp, qui semble se faire un peu tarter... La suite du vol confirmera cette impression : les R10 sont bcp plus faciles que la bbhpp, aucun doute (surtout quand on connait le niveau de pilotage d'un David Dagault !).
Du coup, une fois extraits mais pas très haut, le groupe s'oriente vers Courmette. Première transition au premier barreau, qui tourne légèrement en faveur des 2 R10.2, légèrement devant les 2 autres (bbhpp et R10.3).
Ensuite, on file à St Jeannet. Nico nous rattrape et nous revenons face à un petit SO (pas d'instruments car j'essayais la taille M et j'avais enlevé tout ce qui était superflu, donc je ne sais pas la force du vent, peut-être 10km/h ?). Toujours est-il que çà m'a sermblé très facile d'avancer face au vent avec cette voile à la fois rapide, solide, perfo et donnant de bonnes infos sur les thermiques, pour peu qu'on décode son langage "monobloc".
David prend un avantage tactique en se replaçant en haut de Courmette avant de transiter vers Gourdon, ce qui lui permet d'attaquer directement Cavillore, suivi de près par Luc qui est passé par devant avec moi. Parti un peu plus bas, je suis trop bas à Cavillore et dois me rabattre sur le village puis les faces est de Kennedy pour les rejoindre avec 5mn de retard sur le Déco de Gourdon. Nico est en retard et décide d'aller poser.
Les plafonds sont meilleurs et les deux furieux partent au plaf vers le nord, en direcion de Gréolières.
Je les suis à 1 minute et les rejoins à Cipières grâce à un bon thermique trouvé à quelques centaines de mètres d'eux. Je suis en tête à Gréolières et arrivé au sommet du cheyron, j'attaque la crête vers l'est (histoire de faire mon lapin crétin Nord Alpin... comme si on allait refaire le grand tour par derrière Courmette).
David et Luc décident de repartir au sud. Il semble qu'ils aient l'intention de rentrer. Je reviens dons un peu sur mes pas et enquille la même transition au dessus des gorges du Loup.
Et là c'est le ponpon ! Si Luc la joue classique en obliquant à gauche pour taper les faces nord-ouest sous le vent de Courmette, David file sur le trait vers le village, pile au dessus des gorges !
Et çà marche ! Il fait 2 tours dans un petit thermique peu rentable en milieu de vallée. Luc le rejoins de la gauche... et arrive au même niveau en ayant fait son détour !!! (preuve de la meilleure finesse de la R10).
J'arrive juste après et ne fais qu'on tour car la brise nous repousse trop en arrière.
Ensuite, le raccrochage se fait assez facilement (tout droit !!!) directement au pied de Cavillore pour les 3 voiles : phénoménal ! J'étais tout de même content de ne pas être sous la bbhpp dans les turbulences du SO qui nous contrait et finalement assez serein sous la R10 après seulement 4h de vol dont 2h30 ce jour là...
Une fois au sol, David me dira qu'il avait réussi cette transition une fois par miracle dans le passé, mais que c'est maintenant classique avec la bbhpp ou les R10... Il ajoute "c'est une nouvelle transition".
En conclusion, la R10 est une voile essssssssssssssssstraordinaire !!!
Prochain billet en direct du Trophé Montegrappa qui commence jeudi prochain.
J'en connais qui vont l'avoir toute dure... la voile ;-)
samedi 27 février 2010
Entraînement Catalan annulé pour cause de mauvaise météo
D'ici-là, essai à venir de ma R10... je vous mettrai ici mes premières impressions du gun en vol.
mardi 23 février 2010
Entraînement du Pôle France à Ager, du 28 février au 5 mars
Pour la semaine d'entraînement de début de saison, la destination choisie est Ager en Catalogne, histoire de se réchauffer les plumes...
Pour vous faire une idée du type de vol là-bas, voici une petite vidéo de la Coupe du Monde 2007 qui avait fait escale du côté du "Montsec":
http://www.youtube.com/watch?v=2OeMRJNrq0g
Petit compte-rendu à venir...